D'ici et d'ailleurs Ep07
- La Saint Verhaegen, la fête des étudiants a inspiré ma chronique de la semaine
- Bonjour chers auditeurs, La Saint Verhaegen, la fête des étudiants a inspiré ma chronique de la semaine. Je vous emmène dans le monde universitaire de la 1ère moitié du 20eme siècle. Les universités belges cherchaient alors à attirer des étudiants étrangers parce qu’elles étaient en recherche de sources de financement . Le nombre d’étudiants belges n’étaient pas suffisant. Comme beaucoup d’étrangers, des étudiants juifs, filles et garçons, ont pris le chemin de la Belgique. Les étudiants étrangers bénéficiaient d’un visa étudiant et une fois leurs études terminées et leur diplôme obtenus, ils étaient priés de rentrer chez eux. Or, une majorité d’étudiants juifs voulaient s’établir en Belgique. Entre la fin du 19eme siècle et les années trente, le nombre d’étudiants d’Europe centrale et orientale passe 14 % fin des années 1870 à 62 % pour les années 1906 à 1910 et à 67% de 1926 à 1930 Et pour ce qui concerne plus spécifiquement les étudiantes, entre les 2 guerres mondiales, plus d’un millier de femmes juives de l’Est s’inscrivent dans les universités belges. Environ la moitié viennent de Pologne, 1/5eme sont roumaines, nées principalement en Bessarabie, région dépendant de la Russie tsariste. Pourquoi choisissent –elles la Belgique ? D’une part, parce que souvent jeunes et seules, elles rejoignent de la famille ou un ami , déjà installé, et parce que les universités belges ont bonne réputation. Je commencerai cette chronique, avec un focus sur les femmes qui étudient en Belgique. Les étudiantes juives étrangères représentent dans certaines facultés plus de la moitié des étudiants. On remarque que un grand pourcentage d’étudiantes étrangères , juives ou non, dans nos facultés à l’époque, sur le tout petit nombre de femmes diplômées. Je vous cite quelques chiffres , pas trop rassurez-vous Entre 1922 et 1940, il n’y a que 62 femmes qui obtiennent un diplôme de l’institut supérieur de Commerce de l’Etat à Anvers. Sur ces 62 diplômées, il n’y a que 5 Belges et une estimation de 50 étudiantes juives sur la base des noms et prénoms et lieu de naissance. En faculté de médecine, et à l’Ecole de commerce de l’Université de Liège, on compte plus d’étudiantes étrangères que de Belges entre 1923 et 1934. C’est pareil en facultés de sciences. A l’université de Liège , pour l’année 1924-25, en faculté de chimie, par exemple, il y a 12 étrangères pour 2 Belges et en biologie, on compte 10 étrangères pour 2 étudiantes belges. Dans ces proportions, les étudiantes étrangères, et les étudiantes juives étrangères aussi, se retrouvent donc bien visibles. Comment sont –elles donc perçues, accueillies ? Comment se sont-elles intégrées dans la vie estudiantine et associative universitaire ? Qui dit université, dit cercle étudiant . Le cercle étudiant, hier comme aujourd’hui, est un lieu d’intégration, ouvert à tous, étudiants belges et étrangers En principe. Parce que dans l’entre deux guerre, être une femme et juive de plus, n’est pas le meilleur sésame pour se voir ouvrir les portes des cercles étudiants. Les associations et cercles étudiants sont connotés masculins parce que l’alcool et le tabac y ont une place de choix. Malgré cela, les étudiantes vont progressivement y trouver une place et parallèlement, elles vont créer leurs propres structures qui vont contribuer à leur interaction sociale. A l’ULB , on peut compter 27 groupes étudiants, qui vont du cercle des facultés traditionnelles , médecine ou pharmacie, tout comme des groupes étudiants wallons, espérantistes, juifs, socialistes, étrangers, libéraux et franc-maçons. Dans ces cercles étudiants, une liste retrouvée de l’époque mentionne 14 étudiantes, dont 3 jeunes filles juives. Suivons le parcours de l’une d’elles . Elle s’appelle Chana Moldaver. Elle est née en Russie en 1904 et commence ses études en Faculté de Philosophie et lettres à l’ULB en 1922. Pour les terminer en …1935. Elle n’a pas passé plus de 10 ans en continu sur les bancs de la fac, mais faute de moyens financiers, elle était obligée d’alterner une année d’étude et une année de travail. Chana s’était fortement engagée dans l’Association générale des étudiants, et avait été élue trésorière en 1928. Pour la première pause musicale, restons dans le thème des femmes performantes avec la très belle voix féminine de London Grammar Musique 1 : https://www.youtube.com/watch?v=6drfp_3823I London Grammar STRONG Jusqu’à 2 min 04 Dans la diversité des cercles étudiants universitaires qui existaient dans les années 1930 en Belgique, un cercle attirait particulièrement les étudiants juifs immigrés, le Cercle D’Histoire. Il a été créé en 1931 pour « favoriser la discussion historique ente condisciples et anciens condisciples ». Il organisait un grand nombre de conférences. Pour en faire partie, la condition était d’adhérer au principe du Libre Examen. Une étudiante juive polonaise, immigrée de 2eme génération, Chana Zosia Perelman, s’y est particulièrement illustrée. Outre qu’elle y a été élue vice –présidente en 1934, elle est connue parce qu’elle a été l’une des rares étudiantes et femmes à prendre la parole en public pour présenter une conférence, le thème de son intervention « quelques aperçus de l’histoire économique des temps modernes ». Habituellement, les conférences étaient l’apanage des professeurs et la prise de parole en public, celui des hommes. On retrouve dans un PV d’AGE de ce cercle la question de la prise de paroles de femmes en public dans ses termes : « moins d’occasions leur sont offertes ( aux étuidantes) de défendre publiquement leurs idées ; lors de conférences contradictoires, les étudiantes ne prennent presque jamais la parole, parce que l’auditoire masculin chahuterait. » Bien plus tard, en 1981, Chana Perelman, a été interviewée sur cette période. Voilà ce qu’elle a raconté : je menais « une double vie », avec mon frère Chaïm, participant aux activités des étudiants juifs et non juifs, dans lesquelles je me sentais belge. Dans le Cercle d’Histoire, je me souviens du jour où les étudiants wallons chantaient leurs chants wallons, les flamands le Vlaamse Leeuw et moi j’étais seule à chanter la Brabançonne. »Elle racontait encore : « D’autre part, j’étais très active chez les étudiants juifs qui venaient de Palestine, de Pologne, de Hongrie ou d’autres pays , pour échapper, pour pouvoir faire des études librement. .. Ils étaient plus intéressants que les étudiants belges qui ne songeaient qu’à boire et à préparer leur bloque. » En 1936, le Cercle d’Histoire comptait 108 membres, dont plus ou moins 10% d’étudiants juifs de seconde génération immigrés en Belgique. Dans les cercles étudiants, postuler au titre de Reine des Plumes était un honneur . En 1933, en reconnaissance de leur activité estudiantine intense, les sœurs Burstenbinder étaient dans la liste des nominées à ce titre envié. Si les étudiantes juives pouvaient être distinguées et prétendre à ce titre prestigieux, comment sont-elles plus généralement perçues ? Une étude menée sur les étudiantes de l’université de Liège au début du 20eme siècle nous apprend que : les étudiantes juives de l’Empire tsariste se comportaient différemment des étudiantes belges parce qu’elles participaient activement aux bals, aux soirées et même aux réunions politiques organisées par la colonie russe. Elles prenaient même la parole en public et « se mêlaient bien plus que les Belges aux étudiants du sexe dit fort ». Ces différences s’expliquent par le fait que ces étudiantes de l’Est sont généralement un peu plus âgées que les étudiantes belges, donc plus mûres, plus expérimentées vu qu’elles ont quitté leur famille, se sont lancées vers l’inconnu. Elles vivent seules ou avec d’autres étudiantes, donc, elles sont moins soumises à des pressions familiales et sociales. Elles sont par contre critiquées par leur logeuse pour leur prétendu libertinage. Mais en réalité, le financement de leurs études les contraignent souvent à travailler tout en étudiant , ce qui restreint le temps qu’elles pourraient consacrer à d’éventuels plaisirs frivoles. Ces jeunes étudiantes d’Europe centrale et orientale subissent par ailleurs fréquemment le mépris de leurs professeurs qui ne les prennent pas au sérieux . Un journal étudiant, le Bruxellois universitaire rapporte qu’en mars 1930, un étudiant de Charleroi suggéra de créer un « Pogrom’s club » pour persécuter « des étudiants juifs et surtout des plumes juives, fort jolies. » L’article ajoutait que si les étudiantes juives « envahissaient » la Faculté de Philosophie et Lettres, elles étaient en réalité 2 fois plus nombreuses dans les Facultés de médecine et de sciences naturelles. L’article continue disant que ce : Pogrom’s Club n’a jamais vu le jour , des étudiants juifs s’en étant émus outre mesure, et que cette blague peut être considérée comme un non événement. Je vous laisse le temps d’apprécier l’humour du plaisantin. Restez sur Radio Judaica, on se retrouve juste après ceci Musique 2 : https://www.youtube.com/watch?v=1G4isv_Fylg Coldplay - Paradise De 2 min à 3 min 56 Avant la pause musicale, j’évoquais l’ambivalence de la perception et de l’intégration des étudiantes juives dans la vie estudiantine. Elles pouvaient subir les moqueries des professeurs et des autres étudiants tout comme être élues à la tête d’associations étudiantes non juives ou être sur la liste du prix honorifique de Reine des Plumes. Pour ce qui est des garçons, être élu par contre au titre de « Prince des Manchabals » était nettement moins reluisant . Le frère aîné de Chana Perelman, trésorière du renommé Cercle d’Histoire en 1928, que j’évoquais tout à l’heure, s’est vu décerner ce prix peu avenant. Voilà ce qu’on pouvait lire dans le journal étudiant : « Philosophe et emmerdeur né. Répond au prénom de Chaïm mais il n’en peut rien. Emmerde jusqu’aux professeurs eux-mêmes qu’il pourchasse sans cesse à la recherche d’un « bedi renseignement ». Allie le gout de la philosophie pure aux intérêts mercantiles les plus bas. » Et voici la conclusion de ce portrait au vitriol: « Explique- sans le justifier- l’antisémitisme. » Il se fait que ce pauvre Chaïm Perelman, ainsi caricaturé, à l’instar de ce qui se faisait pour chaque Prince des Manchabals, était en réalité une étudiant brillant, universitaire à l’âge de 16 ans seulement, qui a mené une brillante carrière et qui a eu un rôle majeur dans la résistance en 1940-45. Un autre facteur d’intégration au sein de l’université, après les cercles étudiants ou facultaires, c’est le sport. Le sport est capable de rassembler et symbolise la mixité sociale . Quand on examine les listes des étudiants qui participaient aux tournois universitaires, on note un grand nombre d’étudiants juifs d’Europe centrale et orientale et particulièrement à l’Université de Gand. Former des équipes de sport est l’un des objectifs de l’Association des étudiants juifs de Gand en 1922. Toujours à Gand, les sportifs étaient pour la plupart médecins ou ingénieurs et excellaient au football . Un autre domaine sur les campus qui attirent les étudiants juifs, garçons ou filles, ce sont les associations politiques. Ces associations faisait d’ailleurs valoir leur ouverture d’esprit en fonction du nombre d’étudiants étrangers qui intégraient leurs comités. Ces jeunes politisés se retrouvent dans toutes les mouvances . Ils prennent part activement aux manifestations, distribution de tracts et débats politiques, malgré leur statut d’étranger et le risque de se faire expulser du pays. Dans les dizaines d’étudiants juifs qui se sont engagés dans des associations non juives, il faut préciser, qu’ils sont essentiellement des immigrés de la 2eme génération, qui ont généralement plus de temps et d’argent que ceux qui viennent d’arriver. On constate cependant que les étudiants juifs restent malgré tout repliés sur eux-mêmes. VIRGULE Les premières associations estudiantines juives en Belgique se créent au début du 20eme siècle et se comptent sur les doigts d’une seule main. Puis entre les 2 guerres, ce nombre augmente, tout comme augmentent leurs sujets de discorde et leurs causes . Le plus grand pôle estudiantin juif d’avant 1914 se situe à Liège, qui se place devant Bruxelles et Anvers. Une source de dissension entre mouvements, c’était le sionisme. Par exemple, L’Union des Etudiants juifs de Gand s’identifie à la culture yiddish, et fixe notamment comme condition d’adhésion de reconnaitre la langue yiddish comme seule langue des masses juives. Cette Union des Etudiants juifs de Gand est en opposition avec L’Association des Juifs de Gand , de tendance sioniste , qui avait élu un secrétaire pour l’hébreu et un autre pour le yiddish et dont l’en-tête de courrier était rédigée en hébreu, en yiddish et en français. Les associations créées à BXL, à Anvers, Liège et à Gand se sont regroupées pendant quelques temps au sein de la Fédérations des Associations d’Etudiants Juifs de Belgique ( FEJB). La FEJB s’est associée à l’Union mondiale des Etudiants juifs ( UMEJ), créée en 1924 , avec pour priorité de protéger ses membres et de plaider la cause des étudiants juifs. Son 1er congrès mondial s’est tenu à Anvers en avril 1924 avec le soutien de la Fédération sioniste de Belgique et du secteur diamantaire. Au sein de l’Union mondiale des Etudiants juifs , de nombreux intellectuels juifs se sont rassemblés pour lutter contre le numerus clausus et les quotas imposés aux Juifs à l’entrée dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur. Parmi ces intellectuels, citons le célèbre Albert Einstein, qui en sera président en 1925, citons encore le poète Bialik ou l’historien Simon Dubnov ou encore Sigmund Freud. Avant d’entamer la dernière partie de cette chronique, je vous propose une respiration musicale avec une nouvelle voix féminine toute en finesse Musique 3 / https://www.youtube.com/watch?v=1TO48Cnl66w Dido - Thank You (Official Video) Jusqu’à 1 min 53 Dans l’entre deux guerre, les associations des étudiants juifs avaient pour objectifs d’être les porte-paroles des étudiants auprès des autorités académiques et étatiques mais leur objet principal était de supporter les étudiants démunis. Juste avant la pause musicale, nous parlions de la Fédération des Associations d’ Etudiants Juifs ( FEJB). Son objectif principal en 1926 est de créer un Fonds central d’Assistance économique pour centraliser toutes les informations relatives aux étudiants nécessiteux et aux soutiens financiers. Elle projetait aussi de négocier les reconnaissances de diplômes et des délais de paiement de frais d’inscription. Et dans ce but, les idées pour trouver des fonds ne manquaient pas : ces associations organisaient des bals, sollicitaient les diamantaires anversois, les notables bruxellois. Et frappaient aux portes de l’Alliance israélite universelle à Paris, et du Joint à New York. Malheureusement, cette Union dépendait des organisations locales qui la composaient. Ces organisations se sont désintéressées des activités nationales de l’Union et qui a périclité. C’est alors qu’à BXL, en 1927-28, une organisation bien dynamique s’est créée, L’Association des Etudiants Juifs de Belgique ‘(AEJB). Son but premier : être un lieu de rencontres pour les étudiants juifs originaires de pays où ils étaient persécutés, apporter un soutien financier , moral, culturel, juridique à ses membres. La tendance prépondérante était sioniste, tout en respectant les yiddishistes. Ainsi, les tracts et cartes de visite étaient rédigés en français, hébreu et yiddish. C’était une association apolitique, installée au cœur du quartier étudiant, à Ixelles, visible et prestigieuse. Elle organisait des conférences scientifiques et littéraires. Les bals annuels s’organisaient dans la plus belle salle de Bruxelles, au Palais d’Egmont . En 1933, l’AEJB avait 180 membres. En 1938, du fait des restrictions migratoires, ce chiffre est descendu à 110 membres. Quant à la nationalité des membres, il n’y a que 10% de Belges, fin des années 1930. Les autres sont Polonais, Allemands, Autrichiens, Roumains , Lettons, Lituaniens, Palestiniens, Américains. A côté de l’AEJB, de multiples associations naissaient et disparaissaient. C’était foisonnant d’activités, conférences, bals, les affiches étaient publiées en plusieurs langues. Comme elles n’ont pas les finances pour se louer des bureaux comme l’AEJB, ces associations se réunissent à l’arrière de salles de café et de restaurants. Ce qui permet des échanges, des rencontres, voire des confrontations d’idées avec les étudiants locaux On retrouve un écrit d’un étudiant juif né en Belgique qui critique ces associations composées majoritairement d’étudiants étrangers et qui excluent les Belges. Il exprime sans doute ce qu’il vit, càd qu’il est vu comme juif dans les groupes non juifs et perçu comme « Le Belge » dans les associations juives où les immigrés dominent. Relevons qu’il était théoriquement requis que les élèves étrangers maitrisent la langue française avant d’émigrer mais que la majorité l’apprennent sur le tas , avec un dictionnaire à l’appui. Des étudiants s’inscrivent même en littérature et langue françaises sans connaitre un seul mot de français. La méconnaissance de la langue a eu pour effet que les étudiants juifs étrangers se sont en quelque sorte repliés sur eux-mêmes au sein des associations juives estudiantines, plutôt que de s’ouvrir aux étudiants belges. Ce repli entrainant une image de mystère donnée par ces associations, et qui dit mystère, dit suspicion et rejet de ces étudiants qui parlaient yiddish. Ils étaient perçus comme une communauté fermée et secrète, et qui plus est comme des refuges pour communistes et révolutionnaires de tous poils. Les explications des associations juives quant à leur but d’améliorer la situation des étudiants étrangers n’ont pas réussi à changer ces perceptions . VIRGULE Terminions cette chronique par le regard que portait un étudiant , ingénieur, juif de nationalité belge, sur ces étudiants Juifs d’Europe de l’Est : » la principale singularité de ces derniers résidait dans leur sens de l’humour, dans la capacité plus grande des étrangers à alléger leurs soucis par la dérision. L’une des différences frappantes entre étudiants belges et Européens de l’Est est leur rapport à l’étude, ces derniers témoignant plus de respect et de considération aux professeurs et à la Science ». Il est vrai que le back ground socio culturel de ces jeunes gens était différent. Les étudiants juifs d’Europe de l’Est ne comprenaient pas l’indifférence des Belges vis-à-vis de la politique internationale qui les passionnait parce qu’ils avaient été baignés par les courants idéologiques qui traversaient la fin du 19eme siècle, le communisme , le socialisme, le sionisme, etc.. Sans oublier que ces jeunes gens avaient laissé leurs proches dans leur pays d’origine et qu’ils étaient préoccupés par la situation et l’évolution du pays, dans lequel ils espéraient retourner pour certains. C’est ici que se termine cette chronique D’ici et D’ailleurs. Vous pourrez la réécouter demain de 16h30 à 17h , ou en streaming. Je vous retrouve sur Radio Judaica mercredi prochain de 14h à 14h30. Musique 4 : https://www.youtube.com/watch?v=3pk3A_QSINI Cock Robin - The Promise You Made Commencer à 15 sec
- https://www.youtube.com/watch?v=6drfp_3823I Jusqu’à 2 min 04