BRIGITTE REPREND L'ANTENNE -S2 Ep29
- generique et intro brigitte
- Bonsoir à tous, après une semaine de vacances, nous sommes de retour!
- Présentation des chroniqueuses et invités!
- On causera littérature avec Christine Calmeau qui reçoit Catherine Locandro pour son livre "Des cœurs ordinaires". Irit Daniel aura pour invité Laurent Capelluto, il nous parlera de son prochain spectacle sur les planches du Théâtre Le Public. Agnès Bensimon chroniquera "L'énigme Rachel Weiss", de Myriam Ben Nathan. On fera un point sur l'art avec Valérie Boucher qui nous proposera deux RDV Foire pour ce mois de mars. Brigitte Weberman aura pour invité, Patrick Weber, pour nous parler de son one-man-show "Rentre dans l'histoire". Géraldine Hubot nous parlera de l' Affordable Art Fair Brussels, du 15 au 17 mars à Tour et Taxis. "La véritable histoire vraie: Hitler" nous sera présentée par Bernard Swyssen (Scénariste) et Ptitluc (Dessinateur). Benoit de Brut, ouvert depuis trois mois...
- la grignotade du soir (brut food)
- christine et catherine locandro (Des coeurs ordinaires)
- Pause musicale 1
- Val et son agenda
- Bri : Deux rdv foire…
- COLLECTIBLE, un salon unique dédié exclusivement au design de collection contemporain du 21e siècle, dont * la deuxième édition * 14 au 17 mars 2019, * 6 étages * dans le bâtiment Vanderborght * 32 galeries de design * 5 galeries d’art contemp. * 31 designer ou studio de design * fondé par : Clélie Debehault ET Liv Vaisberg 50 rue de l’Ecuyer 1000 Bruxelles.
- TEFAF A MAASTRICHT : Du 16 au 24 mars Depuis 1988, 276 exhibitors at TEFAF Maastricht, who cover 7,000 years of art history, MECC (Maastricht Exhibition and Congress Centre), Maastricht, The Netherlands.
- RÉPARATION, À la Maison des Arts, L'art apporte-t-il des réponses à notre besoin de réparation ? C'est sur cette question que se sont penchés plusieurs artistes contemporains belges. À l'aide de médiums divers, l'exposition propose une série d'œuvres évoquant la cassure, la restauration, la réappropriation, la mémoire. Après un an de chantier, la Maison des Arts a achevé la restauration de ses salons ; les fissures et les blessures du temps ont été effacées, la demeure a retrouvé son apparence d’autrefois. Pour la première exposition de réouverture dans ces espaces restaurés, l’invitation fut envoyée à plusieurs artistes dont le travail entre en résonance avec la restauration, la mémoire, la réparation et le dialogue entre le passé et le présent. Sans nostalgie d’une histoire passée, l’exposition propose des œuvres évoquant la cassure, la réappropriation d’objets ou de tableaux anciens, de matériaux, de tissus,… Artistes : Elodie Antoine, Karin Borghouts, Anne Champion, Geneviève Damas, Dany Danino, Sébastien Delvaux, Lionel Estève, Benoît Félix, Sofie Muller À la Maison des Arts, Chaussée de Haecht, 147, 1030 Schaerbeek Du lundi au vendredi de 9h à 17h Ouvert le week-end lors d'expositions > 28.04.2019
- Brigitte, bernard swyssen et ptitluc (la véritable histoire vraie: hitler)
- pause musicale 2
- Brigitte et patrcik weber ( rentre dans l'histoire)
- pause musicale 3
- irit et laurent capelluto
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- RÉTROSPECTIVE DU 19/03/19 AU 27/04/19 De Bernard Cogniaux Denis, l’enfant du pays, est devenu un plasticien de renommée internationale. La commune a racheté sa maison d’enfance pour en faire un centre culturel et présenter une rétrospective de son œuvre. Mais l’artiste remet l’événement en question. Il doute du sens de son œuvre, du lieu et du moment. En même temps, l’ancienne école accueille des demandeurs d’asile… Auxquels certains habitants refusent l’hospitalité. Quelle est la place de l’art ? Quels rapports entretient-il avec les publics ? La société ? À quel prix ? Les questions se posent… Et s’envolent ! -De quoi parle cette pièce ? -Qu’est ce qui vous touche dans cette pièce, aux allures sociales ? - Que peut-on dire du style de cette pièce, on parle de slam ? -Après tant de prix au cinéma, mais toujours pour des seconds rôles, à quoi rêvez-vous ? -Quels sont vos projets ? Merci d’être revenu en Belgique après une collaboration récente avec Bacri / Jaoui
- brigitte et géraldine hubot (aaf)
- Agnès et "l'énigme elsa weiss
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- Tu nous présentes aujourd’hui « L’énigme Elsa Weiss », de Michal Ben-Naftali, paru chez Actes-Sud, roman traduit de l’hébreu par Rosie Pinhas-Delpuech.
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- Je vais commencer en citant une phrase au tout début du roman : « Qui se souvenait encore de cette nuit de tempête, il y a trente ans, où une femme avait fait un saut mortel de son appartement sous les toits. ». Plus grand monde, si ce n’est l’une de ses anciennes élèves, Michal Ben-Naftali. Traduite en français pour ce premier roman qui lui a valu le Prix Sapir – le Goncourt israélien, elle est surtout connue en Israël pour son travail dans l’édition comme directrice de collection de lettres françaises, et de traductrice : Derrida, Blanchot, Breton, Ernaux ou Kristeva, excusez du peu. Elle doit cette vocation à son ancienne prof d’anglais d’un grand lycée de Tel Aviv, Elsa Weiss. Un être au destin irrévocable, perdu dans la masse anonyme des humains et qui portait ses plaies en secret.
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- BRIGITTE : L’auteure tente de résoudre l’énigme de cette personne dont elle a croisé le parcours dans son adolescence. Comment s’y prend-elle ?
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- Je vais à nouveau la citer dans le texte: « Je sais exactement qu’elle est née en 1917, qu’elle a mis fin à sa vie en 1982, qu’elle a quitté ses parents en juillet 1944. Je sais qu’elle a traversé des continents et des jours. Je sais tout et rien. Soit. A partir de ce point, tout est fiction. » Tel est le défi littéraire que se lance Michal Ben-Naftali par cette interrogation exigeante : comment écrire, entre ces deux dates, une vie et une tragédie rigoureusement cachées ? Quelles sont les limites de l’intime à ne pas franchir avec la fiction et comment l’articuler avec les souvenirs très précis qu’elle a gardé de l’enseignante ? Voici, brièvement quelques bribes du portrait qu’elle en donne au fil des pages : Mme Weiss « ne se déguisait pas en enseignante. Elle se déguisait en ce qu’elle était, seule et unique, tigresse rodée au combat. » Un être discret, autoritaire et volontairement distant, décourageant toute familiarité, toute tentative d’approche. En tant qu’élève d’Elsa Weiss, l’auteure se souvient : « Nous avions peur de son regard, de sa vengeance, de sa justice angoissante et suprême qui échappait à toutes les règles qu’elle nous imposait, celle d’une survivante coupable, préposée à enseigner à des générations de coupables. Nous n’étions pas coupables de meurtres, mais nous étions foncièrement coupables d’être nés, d’avoir une vie normale ou supposée l’être, de notre ignorance tranquille qui ne savait pas encore que tout peut changer du jour au lendemain ».
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- Brigitte : On voit bien l’enseignante inaccessible qui terrorise ses élèves, mais il y a cette brisure profonde qui la conduit au bord du précipice et que l’auteure reconstitue intuitivement…
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- En effet, Michal Ben-Naftali, campe l’enfance et la jeunesse d’Elsa en Hongrie, un pays en proie à des vents contraires. Sa famille, réformiste, fait partie de la communauté juive de Kolozvar. Alors que son grand frère émigre en Palestine, l’héroïne part étudier le français à Paris. Elle y rencontre son mari, Erik. L’année 1940 annonce l’implosion de la stabilité. De retour sur sa terre natale, Elsa et les siens vont subir les chars de l’Histoire. Des signes avant-coureurs leur recommande de fuir, mais l’ennemi est plus rapide. Elsa Weiss est déportée via "le train Kästner", un Schindler juif hongrois controversé. Direction le camp de Bergen-Belsen, d’où elle sera évacuée avec seulement quelques centaines de personnes vers la Suisse. Sauvée, oui, au prix fort d’un inoxydable sentiment de culpabilité. Mille récits ont déjà décrit l’indescriptible, mais Michal Ben-Naftali a l’honnêteté de s’interroger sur les limites de la fiction romanesque. Jusqu’où peut-on aller, dans quel territoire ne peut-on pas s’aventurer ? « Un abîme nous sépare, je ne peux pas le franchir. » constate-t-elle. Alors l’auteure se concentre sur l’après-guerre. Inutile de préciser qu’Elsa « était devenue une autre. Contrairement à ce que l’on imagine, le temps ne fit pas son œuvre et ne répare rien. » La jeune femme part à son tour en Israël, mais « elle se situait après la vie. » L’énigme d’Elsa est peut-être contenue dans cette interrogation : « Qui était cette "elle" qui était encore en vie ? Qu’est-ce qui était encore vivant en elle ? » Enseigner était la seule chose à laquelle elle ne renonçait pas. Un flambeau qu’elle a transmis, à Michal Ben-Naftali puisqu’elle enseigne la littérature française à l’Université de Tel Aviv. Elsa a emporté ses mystères, mais elle est devenue l’héroïne d’un premier roman saisissant qui ose affronter des tabous et des vérités universelles. Michal Ben-Naftali mène avec brio une étonnante et passionnante entreprise de biographie fictionnelle.
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- Que reste-t-il de quelqu’un dont la vie, comme la mort, fut un mystère insondable ? De quelqu’un qui, tout au long de son existence, n’eut de cesse de se préserver du regard des autres derrière un mur de silence ? C’est la question qui traverse L’Enigme Elsa Weiss, le premier roman, fondé sur une histoire vraie, de l’essayiste et traductrice israélienne Michal Ben-Naftali, née à Tel-Aviv en 1963. Elsa Weiss a été la professeure d’anglais de la narratrice, dans un lycée de Tel-Aviv, au cours des années 1970. Une nuit de 1982, sans explication, la sexagénaire a mis fin à ses jours en se jetant du haut de son immeuble. « En toute conscience, avec la même sévérité pointilleuse qui avait accompagné chacun de ses actes : payer des factures, nager dans la piscine ou enseigner ; avec la même cruauté glaciale qui lui faisait gratter le tableau de ses ongles longs pour signifier aux élèves de se taire (…). » Trois décennies plus tard, devenue enseignante à son tour, la narratrice se souvient. Avec le peu d’éléments à sa disposition, elle tente de reconstituer la biographie de cette femme dont les emportements, en classe, trahissaient une dévastation intime : celle de la Shoah. L’entreprise est d’autant plus délicate qu’Elsa Weiss, solitaire, revêche, souvent humiliante avec ses élèves, n’a rien laissé qui permette de l’approcher un tant soit peu, et encore moins de l’aimer. « Elle a refusé de dialoguer, d’enseigner et même d’éduquer. Son espace d’action ne s’est pas étendu, il n’a pas voulu s’annexer d’autres chemins, se mêler de nos goûts, infléchir nos destinées, modeler notre conscience et notre esprit », indique l’ancienne élève. Comment embrasser par l’écriture ce qui se dérobe à toute forme d’empathie Plus qu’une véritable enquête, forcément vouée à l’échec, l’enseignante n’ayant pas eu de descendance à qui elle aurait transmis souvenirs ou archives, ce roman intimiste et sombre est un livre qui revendique le droit à traiter par la fiction ce qui a été tu, y compris quand cela a trait à la Shoah. Sans s’appesantir outre mesure sur ce choix, qui n’a pas fini de susciter le débat à l’heure où disparaissent les derniers témoins directs de l’époque, Michal Ben-Naftali décide donc de reconstituer, selon son imagination, l’itinéraire de sa protagoniste : son enfance, à Kolozsvar, en Hongrie, dans une famille juive réformiste, son séjour à Paris, pour parfaire un français qu’elle se destinait à enseigner, et son mariage, sans excès de passion, avec le jeune Erik, dans leur ville natale, avant que ne se referme brutalement sur eux le piège nazi, en 1944. Professeure d'anglais respectée dans un grand lycée de Tel Aviv, Elsa Weiss était aussi un mystère, un personnage comme un silence qui régna, à son corps défendant, sur des générations d'adolescents avant de mettre brutalement fin à ses jours. Trente ans plus tard, Michal Ben-Naftali (qui fut l'une de ses élèves) tente d'approcher et de circonscrire "l'énigme Elsa Weiss", l'omniprésente absence au monde de cette Hongroise éternellement déplacée, survivante de la Shoah presque malgré elle, passagère du saisissant "train Kästner" qui devait sauver près de deux mille juifs hongrois. Mais est-on jamais "sauvé" ? Une étonnante et passionnante entreprise de biographie fictionnelle.
- pause musicale 4
- irit nous recommande 3 spectacles
- Ada / Ava - théâtre 140 les 16 et 17/3 Venu de Chicago le Manual Cinéma fabrique un théâtre d’ombres très hitchcockien avec quelques rétroprojecteurs, des marionnettes, de plastique semi transparent, des comédiens et des musiciens. Un spectacle à découvrir en famille qui mêle théâtre, musique et cinéma et propose un univers rappelant Hitchcock et Tim Burton. Festival XS 2019 - théâtre national du 14 au 16/3 Le xs ce sont une vingtaine de spectacles courts (théâtre, danse, cirque, théâtre d’objet) que vous programmez comme bon vous semble, et qui vous font découvrir en plus tous les recoins du théâtre national. Amitiés sincères – CCU du 14/3 au 23/3 Le premier mercredi de chaque mois, trois quinquagénaires ne manqueraient pour rien au monde leur déjeuner rituel dans la librairie de Jacques à Saint-Germain-des Prés. Mais cette fois, Paul a décalé le déjeuner à jeudi et fini par avouer qu’il a tué sa femme. Avec Alain Leempoel, Daniel Hanssens, Grégoire Lamy, Catherine Conet, Frédérick Haugness et Fanny Dumont.
- Tour d'actu de chacun
- thanks to everybody & générique
- Rediffusion jeudi de 10h30 à midi. En attendant, RV sur Facebook pour nos lilicast et le podcast complet de l'émission sur notre site www.radiojudaica.be