D'ICI ET D'AILLEURS Ep23
- Bonjour chers auditeurs de Radio Judaica. Les premiers mois de 2019 ont donné le ton de la tendance morale de l’année : haro sur les Juifs et les sionistes. Prenons juste un fait, tout proche dans le temps, il y a quelques jours, chez nous, en Belgique, côté flamand, dans un cadre festif populaire. Je parle bien entendu des chars du Carnaval d’Alost représentant des Juifs exactement comme le faisait la propagande nazie anti-juive et l’absence de reconnaissance publique, juridique, politique de condamnation de cette propagande anti-juive. Quand on voit défiler des caricatures de juifs orthodoxes , hideux physiquement, entourés de coffres d’or et de billets, un rat sur l’épaule , pour illustrer un thème financier, celui de l’inflation, ce n’est pas de l’humour, c’est de la propagande nazie, ce n’est pas une ‘’offense’’ que pourraient ressentir certains juifs particulièrement sensibles ou susceptibles, c’est un délit d’incitation à la haine que la loi peut sanctionner. C’est pourquoi, je vous propose aujourd’hui une plongée au cœur des sources historiques de la haine des Juifs. Parce que cette haine, peu importe sa façon de surgir, quel que soit son mode d’expression, puise toujours dans le même terreau. Remontons ensemble aux origines de l’antijudaïsme et de l’antisémitisme, remontons aux mythes qui les ont construits et à leurs représentations récurrentes jusqu’à nos jours. VIRGULE Savez-vous quand le terme, antisémitisme, qui désigne une hostilité envers les Juifs, est apparu et dans quel contexte ? Le terme est apparu vers 1878, donc relativement récemment, et dans la sphère du discours politique. C’est un polémiste allemand, qui s’appelait Wilhelm Marr, qui a exprimé par ce mot son hostilité envers les Juifs. Ce sinistre personnage plaidait contre l’émancipation des Juifs et pour leur expulsion vers la Palestine. Dans cette fin de 19eme siècle, le concept de races se développe, et, dans cette vision du monde, les Juifs sont considérés comme les ressortissants d'une race inférieure. Notons quand même que le terme « sémite », au sens strict, fait référence non pas à un groupe humain mais à un groupe de langues composé de l’hébreu, l’araméen, de l’arabe et du guèze d’Éthiopie. Bien avant le polémiste antisémite allemand Willhem Marr de la fin du 19eme siècle que je viens d’évoquer, le premier polémiste anti-juif connu remonte à l’Antiquité. C’est un prêtre égyptien, du IIIe siècle av. J.C, son nom : Manetho. Ce Manetho présente les Hébreux comme une race de lépreux, qui a été rejetée d’Egypte à l’époque de Moïse. Au 2è s. av JC, Appion d’Alexandrie va reprendre les fables de Manéthon dans son Traité contre les Juifs. Dans l’Alexandrie du 2eme siècle avant JC, les Juifs représentent 40 % de la population. Ils sont majoritairement riches, ils ont des privilèges et prélèvent des impôts. Ces Juifs sont aussi en compétition avec les Egyptiens hellénisés. Le peuple leur reproche d’être (j’ai envie de dire « déjà ») une nation dans une nation. On leur reproche aussi de ne pas honorer les dieux, de ne pas offrir de sacrifices et d’éviter les mariages mixtes. Des auteurs romains, et en particulier Tacite, vont reprendre les griefs égyptiens. Imaginez le problème que les Juifs posent aux païens de l’Antiquité, c’est un problème culturel : celui de la pratique d’une religion monothéiste. D’ailleurs, les Romains persécuteront aussi bien les Juifs que les 1ers chrétiens pour freiner leur prosélytisme. En Europe, c’est au Moyen-âge que le fossé culturel va dégénérer en stigmatisation des Juifs. Avec la première croisade, au 11è siècle, la cohabitation jusque-là plus ou moins paisible entre communautés chrétiennes et juives va subir une rupture définitive. Les Juifs vont être contraints à porter des vêtements qui les identifient comme juif. L’idée d’un symbole jaune pour les identifier est une importation directe de ce que les Croisés ont vu en terre d’islam. D’autre part, alors que les Juifs se regroupaient de façon volontaire dans un quartier commun, cette pratique va se transformer peu à peu en séparation largement imposée. Au XIIIe siècle, l’Eglise statue sur la subordination des Juifs aux chrétiens et interdit que les Juifs occupent des fonctions d’autorité. En 1215, le IVe concile de Latran codifie ces restrictions en imposant aux Juifs un signe vestimentaire distinctif. Et voilà donc que dans les pays germaniques, les Juifs doivent porter un chapeau conique, et que dans les pays latins, ils doivent coudre une pièce ronde de tissu ( une rouelle) sur leur vêtement . Il faut noter, qu’au départ, ces signes distinctifs ne sont pas vécus comme une discrimination. Parce qu’à l’époque, chaque groupe ou guilde se différenciait par un signe extérieur, comme le vêtement. Les Juifs se différenciaient déjà par le port de la barbe et des papillotes, ils se différencieront aussi par le vêtement. Une première pause musicale avec Idan Raichel et son titre Berechit, au Commencement:
- 1min46
- Avec la chronique D’Ici et D’ailleurs, nous sommes toujours au MA, qui impose aux Juifs des vêtements distinctifs puis qui va les représenter picturalement en les affublant de traits caractérisants . Ces traits qui, plus tard, leur seront âprement reprochés tant par les chrétiens que par les athées. Avant cela, quand les imagiers représentaient des Juifs, il fallait qu’ils ajoutent une légende au dessin pour les identifier. Le Juif sera représenté avec des attributs, disons, ‘ethniques’ : il sera de taille plus petite qu’un chrétien, avec le teint et les cheveux plus foncés Les premières représentations de Juifs au nez crochu apparaissent en Angleterre, dès 1233. Depuis la nuit des temps, les imperfections physiques sont assimilées à des imperfections mentales. Le MA chrétien va créer une image d’un Juif hors norme parce que refusant de devenir chrétien . Ce Juif est imparfait physiquement et par conséquent, il est moralement imparfait aussi. Le caractère hors norme du physique du Juif va donc révéler son appartenance à l’univers du mal et du pêché. Et c’est dans cette perspective dévoyée que le mythe du Juif et de l’argent intervient. Pendant la seconde moitié du Moyen-âge, les villes et le commerce se développent et les guildes naissantes vont retirer aux Juifs l’accès à de nombreuses professions qu’ils exerçaient jusque-là. Et pourquoi ce changement ? Parce que les nouveaux membres de ces guildes doivent prêter serment sur le Nouveau Testament. Donc, exit les Juifs par la force des choses. C’est ainsi que progressivement, en Europe occidentale et centrale, il ne restera aux Juifs que le commerce ou le prêt sur intérêts, dont la pratique est interdite aux Chrétiens. En conséquence de quoi, si quelques communautés juives parviennent encore à prospérer, la plupart sombrent dans la pauvreté. Et c’est justement cette spécialisation des Juifs dans le domaine de la finance, dans une économie en pleine expansion qui a besoin de crédit, qui est incontestablement celle qui leur a été le plus reproché. Ce rapport tronqué à l’argent trouve aussi son pendant religieux avec la figure de traitre de l’apôtre Judas Iscariote. Le mot latin qui signifie « Juif », Judaeus, est très proche du nom Judas. Ce Judas va donc être considéré, pendant des siècles, comme la figure même du juif, c’est à dire un avare, un voleur, un envieux et un traître. Au Juif avare, menteur, voleur, s’ajoutera une imagerie de démonologie, c’àd du juif serviteur de Satan. Entre 1348 et 1350, les épidémies de peste tuent des millions de personnes, le tiers de la population européenne disparaît en 2 ans. On croit y voir l’œuvre de Satan, donc l’œuvre de qui ? Des Juifs ! Ils vont alors être représentés sous des traits extraordinaires : avec des cornes, ou des oreilles de cochon, une barbe de bouc, une queue. Le Juif, c’est l’émergence du diable, le suppôt du malin. Et c’est cette vision infernale du juif qui alimente désormais une partie essentielle de l’imagerie chrétienne. Le MA a aussi tissé la toile de fond de l’antijudaïsme populaire chrétien avec une autre notion funeste : celle du juif déicide. En fait, les 1ers chrétiens n’ont jamais supporté l’échec de la conversion du peuple d’Israël au catholicisme. Saint Augustin, grand théologien au IVe siècle, démontre, que parce que les Juifs sont les témoins de leur propre iniquité et de la vérité chrétienne, Dieu veille spécialement à leur conservation. Si les juifs persistent, il est nécessaire de les maintenir dans un état inférieur. Il parle des Juifs comme « peuple témoin et peuple châtié ». Toujours dans la même veine créative, le MA nous as transmis l’accusation de meurtre rituel. La vague d’accusations de meurtre rituel part d’Angleterre. Elle remonte à 1144, quand la veille du Vendredi Saint, un enfant, un garçon, est découvert assassiné dans un bois, à Norwich . Les Juifs de la ville sont accusés du forfait, même si les autorités refusent de croire à leur responsabilité. Depuis lors, à l'époque de Pâques, les Juifs étaient régulièrement accusés de tuer des enfants chrétiens pour fabriquer des matsot . Un autre mythe, qui aura la dent dure, jusqu’au 20è siècle, est celui de la profanation d’hostie, cette hostie, qui représente le corps de Jésus, depuis le Concile de Latran, en 1215. Vous constatez que le MA a été très créatif pour démoniser les Juifs. On voyagera ensuite rapidement à travers la Renaissance , juste après une petite pause musicale .
- 1min46
- Continuons notre exploration des mythes fondateurs de l’antijudaïsme et de l’antisémitisme . Après le MA, voyons à la Renaissance, ce qu’il en est de l’imagerie du Juif . Les caricatures sont moins présentes mais les mythes et les représentations ne disparaissent pas pour autant. On le voit avec une pièce du grand William Shakespeare, « Le marchand de Venise », qui nous présente un effroyable marchand, Shylock, un usurier juif, qui va exiger de son débiteur, incapable de le rembourser, qu’il lui donne une livre de sa chair. C’est le contrat convenu. L’affaire est portée devant un juge, qui va autoriser l’usurier juif à prélever une livre de chair exactement, pas un gramme de plus ou de moins et sans goutte de sang . Cela étant impossible, Shylock sera condamné, sa fortune lui sera confisquée et il se convertira au christianisme. Cette pièce fige le juif dans le stéréotype de l’usurier cupide. Elle est aussi nourrie au mythe du juif sanguinaire et vengeur. A la source du mythe du juif sanguinaire et vengeur, il y a une mauvaise interprétation de la loi du Talion, qui n’appelle en réalité ni la vengeance, ni la violence légalisée mais bien une volonté de réparation. La loi juive interdit d’ailleurs de découper de la chair sur un animal vivant et insiste sur le fait qu’une mesure juridique ne doit être ni dégradante ni cruelle. Il est intéressant de se rappeler que William Shakespeare a écrit Le Marchand de Venise vers 1596, alors qu’il n’y a plus de Juifs en Angleterre, parce qu’ils en ont été expulsés en 1290. Et on voit que 3 siècles plus tard, les thèmes classiques de l’antijudaïsme issu du Moyen-âge imprègnent toujours profondément les esprits. VIRGULE Faisons encore un petit saut dans le temps pour arriver à la caricature antisémite au 19è siècle. La révolution française et les idées révolutionnaires qu’elle porte vont modifier la condition des Juifs dans les sociétés d’Europe occidentale, mais aussi les codes de leur représentation. Les signes extérieurs qui permettaient de les identifier vont disparaitre. Au 19è siècle, l’antijudaïsme va céder le pas à un antisémitisme « racial ». La démarche scientifique qui classe les objets en catégories et genres va s’étendre aux hommes pour les classer selon leurs « races ». En 1853, le comte Arthur de Gobineau publie en France son célèbre « Essai sur l’inégalité des races ». Pour prouver que l’inégalité des races est biologiquement et génétiquement fondée, il va interpréter les travaux de Charles Darwin de façon tendancieuse. En Allemagne, en1899, Houston Stewart Chamberlain rêve de restaurer une race supérieure . Dans « La Genèse du XIXe siècle », il considère les Juifs comme la race la plus corrompue et la plus dégénérée, tandis que les Allemands appartiennent à une élite supérieure, physiquement et moralement. En France comme en Allemagne, ces ouvrages font des émules: les revues racistes d’anthropologie se multiplient et la presse généraliste répand ces théories. On peut dire que la façade scientifique est bien commode pour justifier leur racisme et de leur antisémitisme. Une respiration musicale et on se retrouve dans 2 min. Restez à l’écoute.
- 52 sec - 3min05
- Au 19eme siècle, quand l’antisémitisme est devenu racial, par quelle voie va-t-il se propager ? Et bien, l’outil le mieux adapté pour cela, c’est le dessin. Le dessin a cette force, qui est supérieure aux textes et aux pamphlets, de donner une réalité immédiate à l’image à véhiculer. Et de plus, il est facilement exportable et réutilisable. Le dessin antisémite devient un exercice de style particulièrement apprécié des caricaturistes et des illustrateurs politiques. En 1885, Edouard Drumont, le fondateur de la Ligue nationale antisémitique de France, publie ‘La France juive’ dans laquelle il établit une fiche signalétique du Juif. On reconnaîtra un Juif, notamment, je le cite, à son « fameux nez recourbé », « ses oreilles saillantes », « les ongles carrés au lieu d’être arrondis en amande, le torse trop long, le pied plat, les genoux ronds, la cheville extraordinairement en dehors, la main moelleuse de l’hypocrite et du traître. » Un être rendu aussi répugnant suscite à coup sûr effroi, dégoût et rejet . La caricature déborde également sur le langage. Des légendes ou des dialogues, qui accompagnent de nombreux dessins, reproduisent un accent germanique, pour ajouter encore un signe distinctif à la déformation des traits. Les personnages sont également identifiés grâce à des noms à consonance juive pour souligner la nature héréditaire de l’appartenance au judaïsme. Au 19è siècle, le Juif est non seulement hideux, avec un accent étranger mais en plus c’est un traître à la patrie. Ce mythe du traitre va abondamment alimenter l’iconographie et les discours antijuifs jusqu’au XXe siècle. En France, dès les années 1880, le thème du Juif vendu à l’Allemagne apparaît dans la presse satirique illustrée. Evidemment, l’affaire Dreyfus va contribuer activement à nourrir ce genre de stéréotype. Le 19è siècle est aussi inventif que le MA en matière de mythe anti juif. Le thème du complot va aussi s’imposer comme l’un des clichés récurrents de l’iconographie antisémite. Les caricaturistes multiplient les scènes de Juifs en conciliabules ou en réunions. Les Juifs « complotent ». La caricature politique utilise, avec efficacité et depuis longtemps, le procédé de zoomorphisation. Elle tourne en dérision ceux qu’elle a dans son collimateur, en les associant à un animal. Puisque cela fonctionne si bien, le dessin antisémite va donc lui aussi associer les Juifs aux espèces animales auxquels ils sont associés de façon mythique. Les Juifs vont être représentés sous des formes aussi expressives et répulsives que : des rapaces, des serpents, des araignées, et encore des insectes, des rats ou des pieuvres. C’est une façon simple de les dénoncer comme des prédateurs, des parasites, des êtres nuisibles et proliférant. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la découverte des camps de la mort plonge l’Europe dans la culpabilité. Les représentations antisémites sont moins présentes mais la création de l’Etat d’Israël et les conflits qui vont naître auront vite fait de faire resurgir les mythes anciens. VIRGULE ET pour arriver au terme de cette chronique, voyons comment le monde musulman manie l’image du Juif . Ce n’est qu’au XIXe siècle que les mythes anti judaïques chrétiens commencent à se répandre dans le monde musulman et cela, par le biais des Arabes chrétiens, qui « entretenaient les rapports les plus étroits avec l’Occident ». Des accusations de meurtres rituels apparaissent. Jusqu’alors, les populations arabes voyaient bien le Juif comme fourbe et profiteur, mais ne lui vouaient pas une haine comparable à celle que lui vouaient les chrétiens. Le Juif est surtout un homme faible et méprisé en raison de son statut inférieur (dhimmi) à celui des musulmans. C’est la création de l’Etat d’Israël, en 1948, qui déclenchera l’apparition d’un réel nouvel antisémitisme arabe. Juste avant la Guerre des Six jours, les dessins publiés dans la presse arabe montrent les Israéliens comme des êtres vils, faibles et dégradés, dont il sera facile de se débarrasser. Mais au fur et à mesure que les victoires israéliennes se succèdent, le vocabulaire graphique change : « de faible et méprisé, le Juif apparaîtra de plus en plus comme malfaisant et satanique. « David est devenu Goliath. » Les médias arabes tentent d’expliquer les victoires d’Israël par une origine maléfique. Ils vont puiser dans les mythes traditionnels chrétiens de meurtre rituel pour expliquer la survie d’Israël. Une certaine presse semble suggérer que la puissance des Israéliens est due à la consommation du sang de victimes palestiniennes. Parallèlement à l’image de l’Israélien démesurément fort, on le retrouve également sous les traits traditionnels décrits par la propagande nazie. Les dessinateurs arabes jouent sur la représentation bestiale du juif». Les Israéliens sont des êtres nuisibles, inhumains et malfaisants. Ils constituent une menace non seulement pour les Palestiniens et le Monde Arabe mais aussi pour l’humanité toute entière. Enfin, le thème le plus souvent exploité par la presse arabe est celui de la domination juive mondiale. En effet, comme pour les caricaturistes nazis ou soviétiques, il ne fait aucun doute que les juifs contrôlent directement le monde via les Etats-Unis, lesquels ne seraient qu’un Etat marionnette au seul service des Juifs. Depuis une 30aine d’années, une nouvelle représentation est née, celle de l’Israélien nazi. Avec ses caricatures, la presse arabe a réussi un véritable retournement symbolique : celui de représenter les Israéliens en nazis et les Palestiniens…en Juifs. Bien qu’affublés de croix gammées, les Israéliens sont souvent caractérisés par les stéréotypes traditionnels du juif (nez crochu, bouche lippue etc...) Au premier abord, cette représentation qui inverse les codes peut sembler paradoxale. En fait, c’est mûrement réfléchi. En effet, en assimilant la situation au Proche-Orient au nazisme et à l’Holocauste, les caricaturistes cherchent délibérément à toucher l’Occident, fortement sensible à ce type de représentation. De plus, ces caricatures, fortement influencées par des thèses négationnistes présentes dans le monde arabe, laissent sous-entendre que la Shoah a été « inventée » par les sionistes pour masquer le véritable holocauste : celui du peuple palestinien. Toute cette argumentation sert en effet à démontrer le non légitimité de l’existence de l’Etat d’ Israël. Que retenir, que conclure au terme de cette chronique ? Je vous propose ceci : l’antisémitisme et son corollaire contemporain l’antisionisme, associent ,avec des variables dans le temps et dans l’espace, d’une part, des préjugés, des stéréotypes et des rumeurs, et d’autre part, des pratiques actives de discrimination et de ségrégation. Et, l’histoire contemporaine n’a pas fini de charrier ces délires nauséabonds qui inspirent des actes indignes. Chers auditeurs, le prochain rendez- vous de cette chronique D’ici et d’Ailleurs, c’est lundi prochain de 15h 30 a16h . D’ici là, bonne semaine avec Radio Judaica .