BRIGITTE REPREND L'ANTENNE -S2 Ep30
- generique et intro brigitte
- Bonsoir à tous, comme tous les mardis, vous êtes sur Judaica et c'est "Brigitte reprend l'antenne" jusqu'à 20h.
- Présentation des chroniqueuses et invités!
- Ce soir, nous retrouverons Christine Calmeau qui nous fera son meilleur pitch sur le livre de Marie Sizun "Les sœurs aux yeux bleus", paru aux Éditions Arléa. Irit Daniel nous présentera le spectacle immersif " The Great Gatsby". Valérie Boucher sera aux côtés d'Arnaud Bozzini de l' ADAM Brussels Design Museum. Agnès Bensimon nous parlera du livre d'A.B Yehoshua "Le tunnel, je viens". Simon Gronowski, témoin de la Shoah, pianiste de Jazz et avocat, nous parlera de la pièce d'Opéra "Push",dont l'histoire raconte le destin incroyable d'un garçon de 11 ans, qui a réussi à s'échapper du train qui l'emmenait à Auschwitz, l'histoire de Simon..., c'est au Théâtre Royal De La Monnaie Opéra National. On causera du Millenium Documentary Film Festival avec Zlatina Rousseva qui en est la directrice. Les garçons de C. de Champagne viendront nous présenter un nouveau projet. Et enfin, Valérie Nimal sera présente avec son livre "Nous ne sommes pas de mauvaises filles".
- présentation de la grignotade du soir
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- Oreilles d'Aman
- Brigitte et zlatina rousseva (millenium festival)
- Pause musicale 1
- Brigitte, christine et Valérie nimal "Nous ne sommes pas de mauvaises filles"
- C de champagne
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- 2 places à gagner -Champagne expérience, c'est quoi? -Quelles seront les différentes animations sur place? Réservations sur www.champagneexperience.be Quand ? 31/03 et 01/04 à l’Atomium
- Val et son agenda
- Bri : Valérie, Une expérience singulière a nous proposer ?
- Oui, je vous emmène vivre une expérience sonore au CAB ECHO OMOH FELIX KINDERMANN 30/03/2019 Felix Kindermann (né à Cologne 1978, basé à Bruxelles) considère le son comme la sculpture d’une pratique pluridisciplinaire qui englobe un travail en trois dimensions, installation, performance et son. Au centre de son oeuvre ECHO OMOH se trouve l’installation sonore Choir Piece (Virtual Edit), celle-ci, commissionnée par Kindermann pour sa dernière performance Choir Piece, présente la voix des choeurs des Ghent Singers qui interprètent « Composition pour musiciens séparés », écrit par la compositrice américaine Natalie Dietterich. Ensemble, ils ont analysé ensemble, la façon dont une composition classique pouvait supporter la dé-construction et la fragmentation, tout en maintenant l’harmonie inhérente de la pièce. Guidé par un ensemble de règles et par l’intuition, chaque interprète improvise sa partition individuellement tout en dialoguant avec l’espace environnant, avec les autres choristes et avec le public. La modularité de l’oeuvre est renforcée par les déplacements des interprètes, dont la chorégraphie (de Florian Fischer) prend la forme d’une sculpture en mouvement, qui s’approprie l’espace. Kindermann reconfigure le chœur, symbole conventionnel de la collectivité, en évoquant les champs de frictions entre individualité et cohésion sociale. L’effet sur le public est immersif, permettant à la fois un rapprochement personnel et un côté contemplatif. A travers ses recherches, l’artiste revendique sans cesse le résultat de ses performances orchestrées comme point de départ d’une nouvelle expression. Ainsi, Choir Piece (Virtual Edit) devient une installation sonore désincarnée, qui conserve une modularité fondamentale et qui la transforme en une nouvelle existence. Je ne ressens pas le besoin de faire des choses nouvelles ou totalement différentes en soi, je veux simplement faire un travail mobile, qui crée un sentiment et qui place la condition humaine dans la perspective du présent. Dixtit l’artiste Artiste conceptuel CAB Foundation : 32-34 RUE BORRENS 1050 BRUSSELS Informations pratiques: Exposition: du 13 mars – 30 mars 2019 Mercredi – Samedi: 12h. – 18h.
- Garaga Cosmos : Todos contentos ?!? Carlos Kusnir 16 Mars – 28 Avril 2019 Carlos Kusnir est un peintre qui a vécu à Buenos Aires, Bratislava, Prague, Paris, Marseille, actif dès le début des années 80. Un jeu sur la figuration, le trompe-l'œil, la peinture abstraite, leur mise en scène dans ce qu'on pourrait bien nommer des scènes de rue où le social intervient comme une rumeur venue d'un soupirail caché ou portée par la chaleur des soirs des villes du sud. "Dans les expositions, je travaille mes peintures comme une partition. Je rêve et je me dis que chaque peinture est un instrument singulier qui pourrait faire partie d'une plus vaste orchestration. Et que par un travail d’installation, je pourrais produire des bruits, des silences, des ruptures et des dialogues à chaque fois différents. Rebattre les cartes." Carlos Kusnir >28 avril 2019 Garage Cosmos Avenue des Sept Bonniers 43 1180 - Bruxelles du vendredi au dimanche, 13h – 18h
- pause musicale 2
- Musique Gatsby
- irit et son invité
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- Nous sommes en 1922 et Nick va vous raconter cette histoire. C’est un petit provincial qui s’installe à New York pour travailler, dans une petit maison située entre l’énorme maison de sa cousine Daisy et la somptueuse villa du mystérieux Gatsby. Daisy est mariée à Tom qui la trompe avec Myrtle. Daisy passe la plupart de son temps avec sa copine Jordan. Ce soir, Gatsby vous invite à une de ses somptueuse soirée, ainsi que tous nos protagonistes qui s’y rendent pour la première fois. Alors sortez vos belles tenues ! Vous ne savez pas danser le Charleston ? Pas de problème, on vous apprendra, mettez de bonnes chaussures ! Mais qui est ce Gatsby ? Comment a-t-il gagné tout cet argent ? Pourquoi organise-t-il toutes ses fêtes somptueuses ? On apprendra ce soir que Gatsby a connu Daisy cinq plus tôt mais il était pauvre et Daisy a épousé Tom. Maintenant qu’il est riche, il ne pense qu’à la reconquérir. Ce soir, il a osé l’inviter. Elle vient sans savoir qui il est réellement. Que va-t-il se passer ? Daisy quittera-t-elle Tom pour Gatsby ? C’est où ? Secret ! Gatsby vous enverra une invitation un peu avant la date que vous avez choisi sur Ticketmaster, 59€ la place. Vous faites partie de la soirée, et comme dans toutes les soirées, on reste surtout debout, on passe d’une pièce à l’autre, les invités se séparent puis se retrouvent….
- brigitte et simon gronowski "push"
- pause musicale 3
- christine , "les soeurs aux yeux bleus" de marie sizun
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- Brigitte : et on parle toujours bouquins, avec un coup de cœur absolu : c’est « Les sœurs aux yeux bleus » de Marie Sizun, un livre qui vient de sortir aux éditions Arléa.
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- Christine : effectivement, alors, une petite mise en garde d’abord si vous n’avez pas lu « la gouvernante suédoise », il est préférable de ne pas écouter ce que nous allons raconter maintenant puisque les sœurs aux yeux bleus, c’est la suite… je m’en voudrais de spoiler un des bouquins que j’ai préféré en 2018 : je vous en avais parlé d’ailleurs ici il y a quelques mois, de ce petit livre sorti en poche chez Folio, et toujours disponible d’ailleurs … Lisez-le avant de vous plonger dans celui-ci …
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- Brigitte : voilà qui est dit, alors, on a quand même droit à un pitch pour ces fameuses sœurs aux yeux bleus ?
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- Christine : évidemment ! on sait que Marie Sizun s’est penchée sur l’histoire un peu compliquée de sa famille, ses ancêtres franco-suédois. Des ancêtres dont elle essaie de reconstituer la vie au départ d’archives, des ancêtres aussi qui restent entourés d’une part de mystère insondable, faute de documents suffisants à disposition.
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- Brigitte : on sait en tout cas que « Les sœurs aux yeux bleus » débutent en 1877.
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- Christine : A ce moment-là, la famille de Léonard Sézeneau s’est installée, à la suite de ce qu’on appelle pudiquement un revers de fortune, dans une grande maison de Meudon, au sud-ouest de Paris. C’est là que Hulda, l’épouse de Léonard va vivre ses derniers instants. A la stupeur générale, en juin de cette année-là, la jeune mère de famille meurt, sans maladie apparente. On parle juste d’un épuisement physique et moral. A 27 ans, le corps d’Hulda est comme usé : elle a eu cinq enfants en très peu de temps, avant de découvrir que son mari avait une liaison avec la gouvernante Livia, celle qu’elle croyait être sa meilleure et seule amie, son unique confidente depuis très longtemps.
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- Brigitte : Le choc de la découverte de cette liaison, le chagrin et l’épuisement physique d’avoir autant enfanté, auront été sans pitié pour la jeune femme.
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- Christine : Pour Isidore, 10 ans, pour Eugène, 9 ans, pour les filles Louise, 7 ans, Nini, 3 ans, et pour Alice, toujours bébé, l’avenir ne se dessine pas de la meilleure des façons. La mort de leur mère sera un traumatisme évident. Mais que savent-ils exactement des causes du décès de leur maman ? Difficile de se faire une idée tellement leur père reste silencieux sur le sujet. Comme Livia d’ailleurs. Livia qui est toujours là pour prendre soin d’eux, comme leur propre mère. Livia qui est plus que jamais présente pour les élever et les consoler de tous leurs chagrins.
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- Brigitte : Livia qui, on le rappelle, cache aussi un autre secret … encore plus compliqué à dissimuler …
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- Christine : oui, Livia qui, il y a quelques mois, a accouché en cachette, d’un petit garçon qu’elle a appelé George. Il est le fils de sa liaison avec Léonard, un fils qu’elle ne peut évidemment pas ramener chez les Sézeneau : elle a dû le confier, dans le plus grand secret aussi à une nourrice. Le petit George va rester chez cette nourrice pendant des années, car Léonard, qui ne sait pas qu’il vient d’être père une fois encore, décide d’aller s’installer avec toutes ses filles à Saint-Pétersbourg, où les affaires l’appellent. Les aînés resteront au pensionnat en France. Et Livia sera du voyage pour prendre soin des fillettes. Les mois passent. Les années aussi. Les filles ont bien grandi. Elles commencent à comprendre certaines choses, et ne portent plus le même regard sur leur gouvernante, qu’elles finissent par prendre en grippe.
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- Brigitte : Quand tout le monde revient en France, en 1885, c’est un soulagement pour les trois filles d’apprendre que Livia ne vivra plus avec elles.
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- Christine : Les adolescentes sont jolies, vives, curieuses, mais sous la coupe de Léonard, qui se révèle être un père aimant, mais extrêmement autoritaire. Très rapidement, elles vont se rendre compte que la vie ne va pas être facile dans cette campagne du bord de mer, où elles vivent, retirées de tout, et où les seuls moments de joie et d’ouverture sur le monde à leur disposition sont les grandes vacances, quand arrivent les touristes avec qui elles nouent des liens d’amitié, leur permettant de briser la monotonie d’un quotidien bien souvent morose. Ce sera le moment des premières attirances … Celui des premières désillusions aussi … Cruelles … Voici ce que Sizun écrit à propos d’une des sœurs : Elle croit avoir tout compris et considère l’injure qu’elle estime lui être faite comme adressée autant à ses soeurs. On leur a fait l’aumône, écrit-elle, de les admirer, de les trouver à nulle autre pareilles, mais on a passé son chemin, et on est allé offrir ses voeux à d’autres, plus fortunées. Le mot est lâché : c’est l’argent qu’elles n’ont pas qui les exclut, qui fait d’elles des parias.
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- Brigitte : Comment dans ce cas, avec autant de lucidité, envisager l’avenir sereinement ?
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- Christine : C’est dans ces conditions que les trois soeurs vont devoir faire le dur apprentissage de la liberté, en traversant deux siècles, en luttant sans cesse contre leur condition de jeunes filles désargentées, dans une société en évolution constante, qui est encore si pénible, et si injuste pour les femmes seules … Parviendront-elles à trouver le bonheur auquel elles ont droit ? Réponse dans ce magnifique et très addictif roman. Aussi charmant que le précédent, « La gouvernante suédoise ». Un écriture limpide, une histoire à rebondissements, des personnages très attachants. On ne peut qu’attendre une suite et un troisième tome …
- Arnaud bozzini (adam museum)
- pause musicale 4
- irit nous recommande 3 spectacles
- L’ÉTRANGER 19/3-23/3 Aujourd’hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : «Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier. Quand on lui demandait de quoi parlait L’ÉTRANGER, Camus répondait que c’est l’histoire d’un homme condamné à mort pour n’avoir pas pleuré à l’enterrement de sa mère… ON NE BADINE PAS AVEC L’AMOUR 26/3 au 30/3 L’histoire de On ne badine avec l’amour commence au moment où elle devrait se conclure. Camille et Perdican sont promis l’un à l’autre depuis leur enfance et leur mariage est une affaire entendue depuis longtemps. Les proches de Camille et Perdican assistent à la discorde des tourtereaux, médusés et désemparés, et forment autour d’eux un choeur tantôt musical, tantôt burlesque… DOM JUAN 12/3 au 16/3 Dom Juan est un jeune homme révolté qui cherche à s’affranchir de son père. Il vit avec Sganarelle, son valet. Infidèle et insatiable, Dom Juan séduit toutes les femmes qu’il croise sur sa route. Libertin, blasphémateur, inconstant, il est aussi une machine de guerre lancée par Molière contre les hypocrisies sociales et religieuses de son époque. protagonistes, tandis que tous les autres personnages sont matérialisés par des jeux de masques et de marionnettes … Avec en fond, la présence immobile, immuable et silencieuse de la statue du Commandeur…
- Agnès "le tunnel" d'A.B Yehoshua
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- Agnès a lu pour nous « Le Tunnel », 19ème roman d’A.B. Yehoshua, paru chez Grasset, traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche. Yehoshua fait partie des grands noms de cette littérature israélienne. Il est l’un des derniers à être né avant la création de l’Etat d’Israël, depuis la mort, en 2018, d’Aharon Appelfeld et d’Amos Oz. Prix Médicis étranger en 2012, pour son roman « Rétrospective », il nous revient avec « Haminhara », « Le tunnel ». Quel est le pitch ? C’est l’hitoire, presque banale, d’un couple vieillissant, Zvi Louria, 73 ans, brillant ingénieur des ponts et chaussées à la retraite et sa femme, Dina, 64 ans, chef de service pédiatrique dans un hôpital. Ils mènent une vie bourgeoise, dans un quartier résidentiel au Nord de Tel Aviv. Mariés depuis 48 ans, ils sont toujours amoureux l’un de l’autre et continuent de se désirer. L’ombre au tableau, c’est cette tache sombre dans le cerveau de Zvi, signe d’une dégénérescence irrémédiable. Dina masque mal son inquiétude face aux symptômes de démence sénile de son mari. Celui-ci, de son côté, multiplie les maladresses face à l’angoisse inavouée de son épouse à l’approche de sa retraite. Chacun infantilise l’autre sans le vouloir et l’humilie. Avec beaucoup d’humanité, de tendresse, mais parfois de férocité, A.B. Yehoshua donne à voir la mise à l’écart, dans nos sociétés, de ceux qui progressivement ne sont plus dans le mouvement. Il dit la fragilité et la vulnérabilité, la menace éprouvée.
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- BRIGITTE : Ce héros qui perd la mémoire, est-ce une angoisse de l’écrivain ?
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- Yehoshua s’est inspiré, pour le personnage de Louria, de son ami Yehoshua Kenaz, un formidable écrivain, injustement oublié, que nous avons reçu à plusieurs reprises à Bruxelles. Victime depuis de nombreuses années de la maladie d’Alzheimmer. Il lui rend hommage par ce roman, mais surtout, il dénonce à mes yeux, de façon très subtile, la tyrannie de la mémoire, notamment sous sa forme institutionnelle. Que l’on soit Juif ou Palestinien, tout tourne aujourd’hui de la mémoire et de l’identité. Il y a comme un trop plein et la perte de m »moire de l’ingénieur civil est une forme de défi : de crainte d’oublier le code d’allumage de sa voiture, il se le fait tatouer sur le bras… on aura compris l’allusion.
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- BRIGITTE : le roman s’intitule « Le tunnel », de quoi s’agit-il ?
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- Le neurologue a beaucoup insisté pour une reprise d’activité afin de retarder l’évolution de la maladie. Dina se débrouille pour que Zvi prête main forte au jeune ingénieur, Assaël Mimouni, qui occupe l’ancien bureau dans l’entreprise de travaux publics qui l’employait. Leur mission : construire un tunnel à travers une colline dans le désert du Néguev, au cœur du Martesh Ramon, pour frayer la voie d’une route militaire secrète. Mais derrière la mission première, une autre mission, plus secrète, anime Assaël Mimouni : protéger une famille de Palestiniens qui s’est réfugiée au sommet de la colline. Ils ont vendu des terres à des Israéliens afin de financer une greffe d’organe pour la mère, laquelle est décédée avant l’intervention. Mais ils ont gardé l’argent… Pour les protéger, le jeune ingénieur veut faire creuser un tunnel et éviter de raser la colline, il compte sur l’expertise et la notoriété de son aîné pour y parvenir… C’est tiré par les cheveux et l’auteur ne manque pas de le souligner à plusieurs reprises. Bien évidemment, pour lui, « Le tunnel » est une métaphore, une envie d’établir des relations souterraines entre les identités, sans détruire le paysage, à l’image de ce tunnel que le héros veut creuser pour permettre aux animaux de traverser la route sans danger, ou à cette famille sans identité de rester. Cette fragilité et vulnérabilité de la famille palestinienne est en quelque sorte l’image en miroir de ce qui se passe pour le couple Zvi et Dina Louria.
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- BRIGITTE : le portrait de Dina n’est-il pas inspiré par celui de l’épouse de Yehoshua, décédée il y a deux ans environ ?
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- Ce roman lui est tendrement dédié par ces mots : « A mon Ika (1940-2016), infiniment aimée. » C’est joli, n’est-ce pas ? Et pour aller dans le même sens, il y a beaucoup de Yehoshua dans le personnage de Louria, surtout dans la relation amoureuse que lui et Dina vivent. Pour l’auteur, trop de romans mettent à mal la vie conjugale, sa mission en littérature est de défendre le mariage. Il a toujours fait passer la carrière de sa femme, une psychanalyste, avant la sienne. A sa mort, il s’est rapproché de ses enfants et petits - enfants, il a quitté Haïfa pour Tel Aviv.
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- BRIGITTE : est-ce un roman pessimiste sur les difficultés de vieillir ?
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- Yehoshua ne voulait surtout faire un livre déprimant et de fait il est souvent très drôle. Cela l’a surpris car il l’a achevé au moment du décès de sa femme. Il s’est inspiré, je l’ai dit, de son ami l’écrivain Yehoshua Kenaz, qui s’amusait beaucoup de sa maladie, à ses débuts. « Le tunnel » est un savoureux roman mené avec finesse, générosité. C’est une belle histoire d’amour autour d’un couple âgé et bien vivant. Et en filigranes, Yehoshua nous livre un regard acéré sur le monde contemporain.
- thanks to everybody & générique
- Merci à tous de nous avoir écouté, nous, on se retrouve mardi prochain même heure, en attendant, retrouvez notre podcast sur notre site Radiojudaica.be ainsi que nos lilicast sur notre page facebook. Et bien sûr, nous serons en rediffusion jeudi de 10h30 à midi.