D'ICI ET D'AILLEURS Ep24
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- MEIR Dizengoff
- La chronique d’aujourd’hui va à la rencontre de Meir Dizengoff, une figure majeure du mouvement sioniste, un des fondateurs de la ville de Tel Aviv qui en est resté le maire pendant des décennies. Meir Yankelevich Dizengoff est né le 25 février 1861 à Akimovici, dans la partie moldave de la Bessarabie. Il fait des études supérieures au Collège polytechnique de Chisinau. Entre 1882 et 1884, Meir Dizengoff sert dans l'armée, dans la ville ukrainienne de Jitomir. Il est confronté là aux idées socialistes révolutionnaires qui le séduisent. En avril 1885, Dizengoff s’inscrit comme apprenti à l'école d'artisanat Odessa «Trud» pour jeunes juifs. Là, il étudie la fonderie de la fonte. A la fin du XIXe siècle, la ville d’Odessa offrait de vastes possibilités à un jeune homme issu d’une famille juive. Il faut dire aussi que l’accès à Moscou ou St Petersbourg était nettement plus limité, alors qu’à Odessa, les jeunes juifs avaient la possibilité de faire carrière . Pour les Juifs du XIXe siècle, Odessa est une ville où l’on peut s’offrir une grande variété de plaisirs de la vie. Il y avait une expression populaire qui disait : “Vivre comme Dieu à Odessa. Odessa a pleinement répondu aux attentes du jeune Meir Dizengoff, avide d’aventures et de découvertes . Il étudie donc et plonge aussi dans la vie politique. Il rejoint le parti politique "Narodnaya Volya", qui signifie la Volonté du Peuple » ou « Liberté du Peuple . C’était une organisation anarchiste russe créée à la fin du xixe siècle , qui n’hésitait pas à recourir au terrorisme, responsable de plusieurs attentats à la bombe, dont l’assassinat de l’empereur Alexandre II le 1er mars 1881. C’est ainsi que Meir Dizengoff se fait arrêter en août 1885 et se fait condamner à une peine de huit mois de prison. C’est à cette période que son engagement politique prend un tournant décisif quand il s’intéresse aux idées du sionisme. Libéré de prison il quitte Odessa et retourne chez ses parents à Chisinau et il consacre son énergie à défendre l’idée de renaissance nationale du peuple juif en Eretz Israël. Il devient un militant du mouvement «Hovevei Zion» («Les amants de Zion»), un mouvement sioniste qui a précédé Herzl. Il y rencontre Léon Pinsker, l’auteur du célèbre « auto-émancipation des juifs » paru en 1882. avec qui il se lie d’amitié. Il fonde la branche de Chisinau des Amants de Sion. Le jeune Meir Dizengoff est un militant passionné , ce qui ne l’empêche pas d’être un homme ambitieux, à l’esprit pratique. Il comprend qu’il lui manque une éducation solide. IL doit entreprendre des études supérieures. Or les universités russes appliquent un numerus clausus. Dizengoff décide donc de quitter son pays natal et c’est ainsi , qu’en 1889, il arrive à Paris en 1889. Grâce au baron Edmond de Rotshchild, il entreprend 3 années d’études d’ingénieur chimiste. Après ses études, il se spécialise dans une usine de soufflage du verre à Lyon. En 1892, le baron Edmond de Rothschild lui fait une proposition d’emploi . Il lui propose d’aller travailler ouvrir une usine en Palestine . Meir Dizengoff accepte sans trop d'hésitation et le voilà en route pour installer une usine de verrerie à Tantura, près de Zikhron-Yaakov. L’activité consiste à produire les bouteilles en verre destinées à conditionner le vin produit dans les caves Rishon l’ Zion et Zikhron-Yaakov,. Les résultats de son activité ne sont pas au rendez-vous parce que le sable local , nécessaire à la production de verre, ne convient pas . Et après 2 ans d’efforts et d’investissements inutiles, l’usine ferme ses portes. Durant ces 2 années, Dizengoff, révolutionnaire dans l’âme, observe la condition des ouvriers et finit par les pousser à s’organiser pour défendre leurs droits . Les tentatives de Dizengoff de créer la première organisation de travailleurs sur une terre juive, «Country and Work» déplaisent fortement aux représentants du baron de Rothschild. Le baron lui-même détestait les socialistes. Je vous propose une première pause musicale, avec un thème qui accompagnera cette demi-heure d’émission, celui de Tel Aviv bien entendu . Commençons par un petit clin d’œil avec le titre :Les citrons de Tel Aviv, dans une version pas aussi vieille que la ville de Tel Aviv , mais bien datée, avec la voix et l’accent de Gloria Lasso, que nos plus anciens auditeurs reconnaitront certainenemt. Petite parenthèse, avant d’écouter cette chanson, il y a un grand nombre de versions de cette chanson, version chantée ou instrumentale, ça a dû être un gros tube à l’époque, dans les années 1960.
- Jusqu’à 2min 14
- En 1894, Meir Dizengoff, le fondateur et premier maire de la ville de Tel Aviv , vient de passer 2 ans en Palestine pour installer une usine de fabrication de bouteilles en verre, mais il revient en Europe, suite à l’échec commercial et au mécontentent de son bailleur de fonds, le baron de Rotschil, face à ses tentatives de créer un organisation de défense des travailleurs. Il retourne d’abord à Paris, passe par la Belgique, il enchaine les emplois au fil de ses déplacements. Finalement, il décide de retourner à Odessa. À Odessa, Dizengoff trouve du travail comme directeur d’une usine de soufflage du verre, gère un bureau de courtage, il a également ouvert une petite usine de malles et de valises. Mais notre homme d’affaires veut autre chose, il aspire à avoir une activité publique et politique. Revenu à Odessa, il s’est remis à fréquenter les Hovevei Zion, il devient l’ami des figures marquantes de ce mouvement, entre autres de l’écrivain Ehad Haham et du grand poète Bialik . Il intègre ensuite le mouvement sioniste et il participe, en tant que délégué, aux 5ème et 6ème congrès sionistes (1901, 1903, tous deux tenus à Bâle) . Dans ces congrès, il manifeste activementson opposition au projet de création d'une colonie juive en Ouganda. La vision que Meir Dizengoff a du sionisme est une vision plus pragmatique qu’idéaliste. C'est dans cet esprit pratique qu’il fonde, en 1904, une société par actions, du nom de «Geula», destinée à l'achat de terres privées en Palestine en vue de leur transfert dans le futur État juif. Dizengoff est engagé dans cette mission au point d’assurer aussi lui-même la collecte des fonds nécessaire à l’achat de terres. C'est cette organisation, Geula, en particulier, qui a signé le contrat d'achat du site sur lequel l'Université de Tel Aviv a été construite. Le siège de cette organisation est établi à son domicile privé . Un domicile qu’il ouvre largement, entre 1897 et 1905, à de nombreux célèbres poètes, écrivains et historiens juifs. Il pense aussi à la protection physique de ses coreligionnaires, dans une Russie tsariste qui lance des pogroms contre ses juifs . Avec son compatriote Vladimir Jabotinsky, il a initié la création d'unités d'autodéfense juives. Jabotinsky était un leader de l'aile droite du mouvement sioniste et le fondateur de la Légion juive durant la Première Guerre mondiale. Meir Dizengoff, à cette époque, avait une réputation bien établie d’homme hors du commun. On dit qu’une chanson légendaire d'Odessa «7-40» parle de Dizengoff: «Il va sortir du chariot / Et se pavaner le long du quai /Une magnifique fedora sur la tête / Ses grands yeux verts orientés à l'Est/ Brillant, cette lumière Odessa / Bien sûr, il n'est pas d'Odessa Bien sûr, il n'est pas d'Odessa, Mais (rues) Fontaine et Persipe Attendez sa présence dans leur cour! En effet, Dizengoff avait les yeux verts, portait un chapeau, n'était pas d'Odessa et «regardait» à l'est, càd vers la Palestine. Précisons, toutefois, que cette chanson célèbre pourrait viser tout aussi bien Theodor Herzl que le poète Haim Bialik. En 1905 ,Dizengoff décide de retourner en Eretz Israel. Il s’installe à Yafo et se lance dans le transport maritime. Parallèlement à ses activités commerciales, il continue, avec l'aide de sa société «Geula», à acheter des terres pour les colonies juives. En 1909, il fonde, avec quelques amis, la société «Ahuzat Bayit», chargée de construire un quartier juif moderne, en bordure de mer, près de Yafo. Il pose là, sur un sol sablonneux, les prémices de la ville de Tel Aviv. Une fois les soixante premières maisons préparées, Dizengoff organise une loterie et les gagnants se voient autorisés à emménager. Soixante-six familles emménagent. Elles deviennent les premiers habitants du village nommé Ahuzat Bayit, qui prendra ensuite le nom de Tel-Aviv, «colline du printemps», choisi pour marquer la renaissance et la revitalisation. Choisi aussi en hommage à Herzl en référence à son livre Altneuland, que Nahum Sokolow a traduit en hébreu par le titre Tel Aviv. En 1911, Dizengoff est élu chef du conseil local de ce petit faubourg de Yafo qui grandit à grande vitesse. Avec la survenance de la 1er Guerre Mondiale, cette croissance marque un temps d’arrêt. Les Turcs chassent les juifs de leurs maisons, les arrêtent, les torturent, parce qu’ils les soupçonnent d’être de soutenir l’armée franco-anglaise . Les juifs sont expulsés vers le nord. Dizengoff se démène pour aider les juifs chassés de chez eux. Il crée un comité d'assistance aux victimes de la guerre et aux réfugiés .Jusqu’à ce qu’il se fasse lui aussi arrêter et envoyer à Damas en 1918. A la fin de la guerre, Meir Dizengoff revient en Palestine et se fait élire à la tête du nouveau comité de règlement qui veut donner une indépendance à cette nouvelle cité par rapport à la ville de Yafo. En 1919, Dizengoff fonda Ha-Ezrah, Le Citoyen, une première tentative d'organisation politique du parti non travailliste- classe moyenne. Parallèlement, il a été membre de l'exécutif sioniste de 1917 à 1919 et a été à la direction de son département du commerce et de l'industrie. Je vous propose une deuxième chanson sur le thème de Tel Aviv at night
- de 2 min 18 à 4min 18
- La 1ere Guerre Mondiale a stoppé le développement de la ville de Tel Aviv mais Meir Dizengoff étant un homme de convictions mais aussi d’affaires, d’actions et pragmatique, parvient à donner rapidement un nouvel élan au développement de Tel-Aviv. En 1921, Tel Aviv devient une ville à part entière et dont il sera le premier maire. Tel Aviv peut être considérée comme la première ville juive des temps modernes. Il a gardé le mandat de maire de Tel Aviv jusqu'à sa mort le 23 septembre 1936, exception faite entre 1925 et 1928, parce qu'il a été impliqué dans un scandale politique local. En 1921, quand Tel Aviv gagne son indépendance adminsitrative , la population s’éleve à 160 000 personnes. La vision de Dizengoff pour la ville était contradictoire: il mettait l'accent sur la nouveauté, la modernité et la distance épistémologique de la ville par rapport à la diaspora. Il a explicitement rejeté la golah (exil), tout en étant idéologiquement motivé à représenter et à interpréter le passé. Ses mémoires, publiées en 1931, portait le titre de: Im Tel Aviv ba-Golah - Avec Tel-Aviv en exil. En 1934, en l'honneur du 25e anniversaire de la ville, il obtint la reconnaissance de Tel Aviv en tant que ville indépendante des autorités britanniques et elle était indépendante de Yafo. Lors du déclenchement des émeutes arabes en 1936, Dizengoff réussit à persuader les Britanniques de transférer les bureaux du gouvernement de Yafo à Tel Aviv . Il réussit aussi à établir un port séparé à Tel Aviv, indépendant de Yafo et de son port. Dizengoff savait comment atteindre ses objectifs et savait mettre à profit ses qualités en matière de relations publiques. Mais toutes ses actions n’avaient pas pour objectif d'accroître sa propre popularité. Il s'est efforcé d'éclairer les projets des autres et d’y apporter sa propre énergie. On raconte qu'un jour, il a appelé des journalistes pour assister à l'ouverture d'un nouveau port à Tel Aviv. Cependant, lorsque les journalistes sont arrivés, ils n'ont vu que du sable sur les rives de la mer Méditerranée. Beaucoup n’ont pas apprécié ce qu’ils ont pris pour une mauvaise blague de la part d’un maire complètement fou . Mais Dizengoff ne s’est pas démonté. Il a pris un bâton , l’a enfoncé dans le sable, puis il a adressé un discours enflammé à toutes les personnes présentes qui commençait par ces mots : «Mesdames et messieurs! Je me souviens encore du jour où il n’y avait pas de port de mer à Tel-Aviv… » Son discours a été tellement convaincant, plein d’optimisme quant à la perspective toute proche de construire ce port que personne ne lui en a tenu grief . Le port de Tel Aviv s’est bien construit, mais 25 ans plus tard. Inauguré le 23 février 1938, le port de Tel Aviv a fonctionné à plein régime lorsque les Britanniques l’ont transformé en une base militaire un an plus tard quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté. Deux dragueurs de mines ont gardé la côte hors de portée de l’ennemi, tandis qu’une unité sous-marine spéciale menait des opérations dangereuses dans l’eau. Le port de Tel Aviv a ensuite eu une importance cruciale pour l’Etat naissant d’Israël :comme il était le seul port de son genre entièrement sous contrôle juif avant et pendant la guerre d’Indépendance, il a permis d’acheminer du ravitaillement, des armes et les plaques de fer utilisées comme protection par les convois armés qui essayaient de se frayer un chemin vers Jérusalem en état de siège. Je vous racontais avec quelle audace Dizengoff avait convoqué la presse pour assister à l’ouverture d’un port qui n’existait que dans ses pensées . Dizengoff avait généralement la réputation d'être un excentrique. Dans les anecdotes , ou légendes, à son sujet, on notera par exemple, que dans les archives de la municipalité de Tel-Aviv, un rapport de police indique que le 29 juillet 1921, le maire avait nagé nu dans la mer le long d’une plage publique. Une autre fois, il a traversé un parc public à cheval . Ces deux faits ont valu au maire d’être condamné à payer une amende. Dizengoff a reçu une lettre du chef de la police de Tel-Aviv, lui disant : "Je crois que l'homme qui approuve les lois doit également leur obéir!" Si de nombreux habitants de Tel-Aviv pensaient que Dizengoff était un peu fou, il était néanmoins aimé des habitants . La maison de Meir Dizengoff et de sa femme Zina était le centre de la vie culturelle de Tel-Aviv. Elle est le lieu de reunions avec des écrivains, des politiciens et des artistes. Après la mort son épouse, en 1930, Dizengoff y crée un musée à sa mémoire . C'est dans la maison de Meir Dizengoff, au n° 16 Boulevard Rotschid, que le 14 mai 1948, que David Ben-Gourion a proclamé la création de l’ État indépendant d'Israël. Désormais, la maison est connue sous le nom de Hall of Independence et est devenue un musée qui présente des expositions consacrées à la signature de la déclaration d'indépendance d'Israël. La prochaine proposition musicale sur le thème de Tel Aviv est signée en 1980 par le groupe Duran Duran a pour titre Tel Aviv. Etonnant pour un groupe de rock britannique, originaire de Birmingham et associé à la new wave des années 1980.
- de 16 sec à 2 min 13
- Voyons dans cette dernière partie de notre chronique Dici et D’ailleurs consacrée à Meir Dizengof et à la ville de Tel Aviv ce que représentait la naissance de cette ville dans la perspective sioniste . Le but des fondateurs de Tel Aviv étaient de quitter Jaffa , ville mi juive- mi arabe surpeuplée, sous-développée, bruyante. Ils voulaient une rupture totale avec Yafo et bâtir des maisons saines pour la classe moyenne. Ils voyaient une ville avec des rues pavées et de l’éclairage électrique. Chaque maison aurait l’eau courante. Il faut dire que dans la 2eme moitié du 19eme siècle, la modernisation des infrastructures urbaines étaient un point central dans la notion de progrès. L’éclairage , l’hygiène, et l’eau courante étaient des marqueurs de progrès et de modernité. Dizengoff était dans le droit fil de la pensée sioniste qui voyait dans le processus du renouveau national un combat de la civilisation contre la sauvagerie. Haim Weizmann l’a exprimé en 1936. En réaction aux émeutes anti juives des populations arabes locales , il dira que le « projet sioniste est une guerre de la civilisation contre le désert. » Tel Aviv a acquis un statut de municipalité en 1921 , que Meir Dizengoff a doté d’une force de police juive, 25 hommes, pour préserver l’ordre et la loi dans la ville. Tel Aviv est devenue formellement une ville en 1934. Elle a représenté une enclave juive autonome dans la Palestine mandataire britannique. Et cette autonomie de gestion de la ville de Tel Aviv fut un prémisse du Foyer National juif promis aux Juifs dans la déclaration Balfour en 1917. Dans un article de presse daté de 1918 , on retrouve une description de Tel Aviv la qualifiant d’ oasis européenne au milieu du désert asiatique. En 1933, Tel Aviv est présentée au cours de l’Exposition anglo- Palestine comme une véritable ville européenne, avec des rues larges et propres, dotée de services sociaux organisés. Un journaliste français à l’époque décrit Tel Aviv comme une ville qui peut faire envie à l’Europe et que la différence entre Tel Aviv et Jaffa est comparable à celle entre la lumière et les ténèbres, entre la civilisation et l’ignorance. Il faut relever que Meir Dizengoff a été l'un des principaux initiateurs et fervents défenseurs de la vie culturelle et bohème en Israël. Il a encouragé la vie culturelle sous toutes ses formes. Tel-Aviv est très rapidement devenu le centre d'une vie culturelle tumultueuse. Les artistes et les écrivains qui s’y installaient se considéraient comme l'avant-garde d'une culture hébraïque laïque . Il faut dire aussi que la vision d’une ville « civilisée » était représentative de l’esprit de la majorité ashkénaze à l’époque qui considérait que les Orientaux étaient chaotiques et primitifs. Le terme Oriental désignant aussi bien les Arabes que les juifs des pays arabes et les Yéménites qui vivaient dans le quartier yéménite. Les Ashkénazes désignaient péjorativement le Chouk a Carmel, au centre de la ville, où de nombreux arabes et Yéménites commerçaient, comme le bazar d’Istanbul. Dans les années 1930, Dizengoff déplorait qu’en se développant, Tel Aviv devienne bruyante, soit devenue une ville levantine sauvage, malheureusement pas entièrement habitée de Juifs et de gens civilisés. Il n’empêche que Dizengoff considérait Tel Aviv comme la première ville juive parce qu’elle appartenait à tous les Juifs. Tel Aviv était une création collective des Juifs et un symbole du renouveau sioniste et de l’indépendance juive. Dizengoff voyait en Tel Aviv « l’idéal de l’édification , en miniature, d’un Foyer National, le symbole de notre indépendance , la première expression d’une liberté de création . La particularité de Tel Aviv et de son lien avec la doctrine sioniste se manifeste aussi dans le fait que Tel Aviv est la première implantation juive à donner des noms à ses rues , des noms en lien avec les promoteurs du mouvement sioniste. Virgule Et comme nous célébrons Pourim aujourd ‘hui, je terminerai cette chronique consacrée à Meir Dizengoff et à Tel Aviv par l’évocation des festivités de Pourim dans les années 1920 qui étaient devenues les festivités un événement central de la vie de la ville. Ces festivités ont été institutionnalisées comme une création municipale à la fin des années 1920. Tel Aviv prend une réputation de légèreté, de frivolité. Dans les années 1930, elle a pour réputation d’être la capitale du divertissement de la Palestine juive, avec déjà une vie nocturne intense, des bars, des théâtres, des cinémas. Chers auditeurs, cette chronique va se terminer avec une chanson qui fait célèbre à nouveau Tel Aviv dans ce qu’elle était, dans ce qu’elle est et restera pour très longtemps encore, joyeuse, aimée , effrenée. On se retrouve mercredi prochain de 14h à 14h 30 , et la rediffusion de ce spécial Tel Aviv, ce sera demain de 16H30 à 17H.
- jusqu’à 2 min 35