BRIGITTE REPREND L'ANTENNE -S2 Ep42
- generique et présentations des chroniqueuses et invités
- Christine Calmeau reçoit Catherine Bardon pour nous parler de son livre, Les déracinés. Irit Daniel fait la programmation de la saison prochaine du Théâtre Varia en compagnie d'Aurélia Noca. Sarah Halfin chronique sur "J'aurais voulu être un artiste?" Et la jeune Sarah vient chroniquer sur féminisme & judaïsme. Nancy Delhalle est l'heureuse MOther of PETS, Mopets. Alexandre Arcady sera au micro de Brigitte Weberman pour nous parler cinéma et engagement(s). Il est l'invité du GRAND GALA Judaïca. Carla Katz sort son premier single "California" et vient le partager avec nous. Arnaud Bozzini de l'ADAM Brussels Design Museum nous parle de "Spaces". Et c'est Alain Bianchin qui nous régale en nous racontant son prochain diner à 4 mains avec Karin Burton et son aventure avec Dinner in the Sky Belgium!
- Arnaud Bozzini "spaces"
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- Miroir des modes de vie et de consommation, notre intérieur est le témoin des grands bouleversements sociaux et des avancées technologiques de notre société. Son histoire se recoupe et s’imbrique avec celle de l’architecture, du design et des arts décoratifs mais aussi de la culture populaire, des sciences sociales et économiques. Dès la seconde moitié du 19e siècle l’architecture d’intérieur tend vers plus de modernité véhiculée par les revues belges d’architecture et de décoration. Principaux vecteurs d’un véritable « art d’habiter », ces revues nous offrent un panorama des tendances et des courants de chaque époque. Ces publications sont révélatrices d’une nouvelle manière de penser les intérieurs et vont être les premiers moyens de diffusion du travail des professionnels de l’aménagement. En effet décorateurs, ensembliers, architectes d’intérieur et enseignes d’ameublement vont participer à l’assimilation du design d’intérieur dans notre quotidien. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’industrialisation de la fabrication de meubles et le développement du design permettent de démocratiser la décoration qui devient ainsi un produit de consommation. L’esthétique de ces dix dernières années oscille entre une vision écologique et responsable de l’intérieur et l’incarnation d’un mode de consommation d’objets et de nouveautés.
- brigitte et alain bianchin
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- Alain, trois actus au delà de l'apéro du soir... Dinner in the sky Un menu à 4 mains avec Karin Burton et puis, la carte d'été de ton resto....
- Pause musicale 1
- Brigitte et alexandre arcady
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- Arcady fait partie des grands. Comment le sait-on d’emblée ? Car il fait partie de ceux que l’on nomme en général simplement par leur nom de famille. Hugo, Zola, Truffaut, Tarantino, Obama, Sardou, … A noter que c’est un privilège réservé aux hommes. Pour les femmes, quitte à choisir, on se contentera typiquement du prénom. Ségolène, Marie, Simone, … Brigitte ;). J’ignore si c’est par solidarité à la gente féminine ou parce que le prénom lui-même évoque la grandeur, mais Alexandre Arcady a nommé sa société de production « Alexandre Films ». Car en effet, non content d’être auteur et réalisateur, Alexandre Arcady produit également ses films. Né à Alger et exilé en France, à Vitry-sur-Seine, à l’âge de 14 ans, bon nombre d’entre eux mettent en scène des français d’Algérie, dits pieds-noirs, à l’instar de la trilogie depuis laquelle on le nomme Arcady tout court : LE COUP DE SIROCCO, LE GRAND PARDON (bien sûr) et plus tard LE GRAND CARNAVAL. L’homme a le don pour dépeindre des personnages attachants, souvent des voyous au grand cœur, toujours dans des atmosphères hautes en couleurs. Et cela, film après film, quelque soit le genre : la comédie policière (avec notamment HOLD-UP où fyi Belmondo donne la réplique à Kim Cattrall, la très libérée Samantha dans Sex and the City), le policier (on citera L’UNION SACREE où « le juif et l’arabe combattent ensemble le démon », DERNIER ETE A TANGER ou encore COMME LES 5 DOIGTS DE LA MAIN, en référence à vos propres frères, film de votre aveu peut-être le plus personnel d’entre tous). Sans oublier, la comédie romantique, la comédie tout court ou encore l’adaptation (dont celle du livre CE QUE LE JOUR DOIT A LA NUIT de Yasmina Khadra). Et autant vous dire que c’est ici une filmographie sélective. Rien que dans ceux cités, il aura eu sous sa direction : Belmondo donc, Hanin, Berry, Giraudeau, Bacri, Darmon, Trintignant, Bohringer, Gainsbourg, Bruel, Brasseur, Mirielle, Jugnot, Noiret, Marchand, Villeret, Lhermitte, Arditi, Lindon … ainsi que quelques noms composés tout de même : Marthe Villalonga, Macha Méril, Elsa Zylberstein, Anne Parillaud... là aussi, la liste est fort sélective. On sait par ailleurs Alexandre Arcady très attaché aux thèmes du racisme et de l'antisémitisme. A ce propos, nous nous sommes croisés une fois, Monsieur Arcady et moi. C’était à Saint Germain des Près à Paris sur un trottoir à la sortie d’un cinéma. Il était entouré d’une centaine de gens. Personne ne parlait. Personne ne bougeait. J’ai vu de l’émotion dans les yeux de chacun. Le temps semblait arrêté, alors je me suis arrêtée moi-même de marcher et j’ai interrogé l’un d’eux. Une projection du film sur l’enlèvement d’ILAN HALIMI, réalisé par M. Arcady, venait d’avoir lieu et personne ne pourrait repartir et reprendre sa vie comme avant. Je n’ai pas eu l’occasion – ou le courage – alors de voir le film ensuite, mais je peux vous dire que c’est tout comme. Ce que ces gens silencieux et immobiles m’ont transmis ce jour-là sur le trottoir parisien est resté depuis avec moi. Grâce à vous M. Arcady, à votre courage d’avoir mis en images ce qu’à défaut de ne pouvoir pardonner – pour faire allusion à la réplique culte du Grand Pardon, nous érigeons en symbole contemporain du « plus jamais ça ». (Optionnel – humour : Sinon, dites, une question pour terminer sur une note plus légère… quoique, pourquoi avoir appelé votre société « Alexandre » alors que vous l’avez créé avec votre femme ?)
- Alexandre Arcady, vous êtes un homme d'engagement et de convictions. Je me souviens comme si c'était hier, d'avoir organisé une journée J aime Israel à la Villette à Paris et de vous y avoir reçu au milieu de milliers d'étudiants e toute la France. C'était il y a quasiment trente ans. C'était hier. Et puis, chaque année ou presque vous retrouver sur le plateau de mon amie tres chère Sandrine Sebbane à la grande soirée de l appel national de la tsedaka, parce que et je vous cite "Des années à penser solidarité et à exclure l’indifférence. Des années déjà que cette « Mitsva » existe. Elle est sacrée. Elle s’impose à notre conscience et à notre vie. Être présent quand « l’autre » a besoin de nous. Être présent pour dire non à la fatalité. Voilà le but de la Tsédaka". Et là, vous venez nous rejoindre à Bxl pour soutenir Judaica. Alexandre Arcady, en 2019, vos sujets d'engagement et d'urgence sont lesquels? "24 jours" m a bouleversée, comme tous ceux qui s'y sont confrontés, comment expliquer son actualité toujours effrayante? Et puis, vos films nous ont toujours offerts des castings de rêve, que nous réservez vous pour l'avenir?
- pause musicale 2
- christine et catherine bardon
- Brigitte : on parle bouquins, avec ce livre dont vous me parlez depuis des semaines , c’est « les déracinés » de Catherine Bardon, qui vient de sortir en poche, chez Pocket. Un roman à côté duquel il est impossible de passer …
- Christine : un roman inoubliable Brigitte. Vraiment. Je vous fais le pitch : Almah est la fille de Julius Kahn, un éminent chirurgien, chef de la Polyclinique de Vienne et d’Hannah Khitrov, la cadette d’une riche famille de banquiers. Histoire de ne pas faire tout à fait comme son père, Almah ne vaut pas être médecin : elle est étudiante en dentisterie. Wilhelm Rosenheck, lui, a 25 ans, il est le fils de prospères imprimeurs installés depuis longtemps dans la capitale autrichienne, il ne veut pas reprendre l’affaire familiale : il veut être journaliste.
- Brigitte : Nous sommes en 1932 quand Wilhelm rencontre Almah. Le coup de foudre est immédiat entre les jeunes gens.
- Christine : oui, et leurs fiançailles sont annoncées quelques mois plus tard, alors que le pays rentre dans une des périodes les plus incertaines de son histoire. Le mariage est célébré en juin 35 à la Grande Synagogue de Vienne. Les invités à la noce essaient de ne pas penser à la situation politique ni à tous leurs amis qui ont déjà quitté le pays, un pays où la liberté d’expression ne sera plus bientôt plus qu’un lointain souvenir, un pays où l’antisémitisme se radicalise et devient chaque jour plus violent.
- Brigitte : Almah et son mari veulent continuer à vivre normalement, en octobre 36, ils saluent l’heureuse naissance d’un fils, Frederick.
- Christine : et les mois passent, et la situation politique ne s’arrange pas. Au contraire, chaque jour dévoile une situation de plus en plus précaire pour la population juive. Catherine Bardon écrit ceci : Des écriteaux fleurissent dans les parcs, dans les édifices publics, des lettres anonymes, d’insultes ou de dénonciation atterrissaient dans les boîtes aux lettres. Les Juifs étaient diabolisés, des pestiférés en butte à l’hostilité générale et chaque jour était une nouvelle cure de désillusion.
- Brigitte : Autour du jeune couple, leurs amis se bousculent aux frontières pour fuir, loin. Aux Etats-Unis ou en Angleterre
- Christine : Un exil forcé encouragé par leurs parents, mais partir ne semble pas encore à l’ordre du jour pour Almah et Wil, tous les deux paralysés à l’idée de tout redémarrer à zéro ailleurs…
- Brigitte : Mais, l’histoire s’emballe, le 12 mars 38, l’Allemagne nazie annexe l’Autriche. Dès le lendemain, tout le pays, et Vienne en particulier connaît de violentes manifestations d’antisémitisme.
- Christine : En quelques heures à peine, des milliers de Juifs et d’opposants politiques de tous bords sont déportés.. Des familles entières se suicident. C’est le chaos dans les rues. Les synagogues sont incendiées, les mesures anti-juives de plus en plus insupportables. Nous étions exclus de toute vie sociale : théâtres, musées, bibliothèques, cinémas, salles de concerts, centres sportifs nous étaient désormais interdits. Les écoles publiques et les universités nous avaient fermé leurs portes. On nous privait de tout moyen de subsistance, nous interdisant de pratiquer nos professions.
- Brigitte : Pour le jeune couple, la situation devient intenable.
- Christine : La mort dans l’âme, ils décident de partir. Ils iront s’installer aux Etats-Unis. Mais les choses ne sont pas aussi simples. Et c’est un terrible choc quand on leur annonce, alors qu’ils sont en Suisse, en transit, dans un camp de réfugiés de la Croix Rouge, que leurs visas américains sont des faux . La seule solution pour eux est d’accepter de partir vers les Caraïbes, vers la République Dominicaine où le dictateur en place vient de promettre 100.000 visas aux Juifs d’Europe.
- Brigitte : Une destination beaucoup moins attirante que les Etats-Unis, un pays où il n’y a rien, ou presque…
- sarah halfin "j'aurais voulu être un artiste?"
- J’aurais voulu être un artiste ? (Alors) Est-ce que vous aussi vous avez au fond d’ vous des parts encore enfants qui rêvent très grand ? Qui fredonnent de temps en temps qu’elles auraient voulu être un artiste, un chanteur, un acteur, pour pouvoir crier qui elles sont et pour pouvoir se trouver belles, sur un grand écran en couleurs, quand l’avion se pose sur la piste, à Rotterdam ou à Rio, comme dans la chanson de Starmania ? Vous aurez beau me dire que non, les selfies postés chaque seconde de part le monde trahissent visiblement de telles aspirations. (Voir nos manques d’aspirations, mais ça c’est un autre sujet.) Maintenant, question : quid si vous pouviez choisir entre votre vie actuelle ou une autre exactement pareille (enfants, maris, parents, tout pareil), mais avec un quotidien, jour après jour après jour, plus proche de ceci-ci : Vous vous levez le matin, seul(e), dans un lit qui n’est pas le vôtre. Les draps sont repassés mais la déco impersonnelle. Votre valise n’est même pas défaite, ce soir vous changez à nouveau de ville de province. Il est 6h du matin à peine, 3 personnes s’approprient déjà votre peau et vos cheveux. Comme chaque jour, elles y apposent des tonnes de substances ultra riches en perturbateurs endocriniens. Vous passez 80% de votre journée, dans des vêtements qui ne sont pas à les vôtres, à attendre, attendre, … dans une caravane réchauffée par un chauffage d’appoint. Ce weekend, vous ferez fi à nouveau du flight shaming, pour rentrer en métropole embrasser vos enfants et les entendre vous raconter à quel point Sophie la nounou est géniale. Alors est-ce toujours à regret que Balavoine résonne dans votre tête ? Parce que tout ça, c’est le quotidien d’un acteur dans le meilleur des cas, càd quand il a réussi comme on dit, il s’appelle Guillaume Canet ou Marion Catillard au féminin. (Vous pouvez me croire sur parole, j’ai moi-même passé que qq mois sur des tournages à l’approche de la trentaine…). Alors, on échange toujours 99% de son quotidien actuel pour 1% de rêve d’enfants et d’effets hollywoodien ? Parce que le mot clé ici, c’est le quotidien. C’est lui qui remplit notre vie et pourtant notre inconscient qui rêve grand le prend souvent pour un détail. Bon, acteur par intermittence, par définition c’est possible. Mais en revanche, « maman » et « épouse », c’est un package qui correspond à 100% de quotidien, 100% du temps. Est-ce cela qui expliquerait dans le fond l’article publié dans le Guardian la semaine passée, qui a fait grand bruit parce qu’il affirme que toutes les récentes études tendent à montrer que le sous-groupe le plus heureux de la population seraient les femmes célibataires et sans enfant ? Je laisse quelques secondes pour digérer l’information à ceux qui la découvrent à l’instant… Moi qui fais partie des heureuses élues visiblement (célibataire et sans enfants tout le moins pour l’instant), je vous rassure j’en suis la première surprise. Avoir des enfants, se marier avec l’être aimée, on se sait bien, c’est pourtant le rêve par excellence des petites filles et de leurs parents pour celles-ci. Et sa réalisation, encore aujourd’hui un signe de réussite sociale. Bon je l’avoue, avec cette étude aussi, je suis un peu rassurée – en fait, surtout de pouvoir rassurer mes proches. Regardez, preuve à l’appui, tout va bien pour moi, merci ! Puisqu’on vous dit que ma vie est un apéro géant… Mais plus sérieusement ma plus grande surprise vient du fait qu’aucune de mes amies avec mari et enfants avec qui j’en ai discutées ne furent, quant à elles, véritablement surprises par la publication. Je vous assure pourtant leur mariage est heureux, leurs enfants magnifiques, elles les aiment plus que tout au monde. Parfois, elles sont quelques cernes mais toujours le sourire aux lèvres. SO WHAT THE F*** IS HAPPENING HERE ? Elles me font remarquer que dans les faits, le prince, tout charmant soit-il, partage leur quotidien une heure par jour en moyenne et que son humeur n’est pas tout le temps charmante sur cette mince tranche de quotidien. Et les enfants, tout rayon de soleil soient-ils, c’est 99% de son propre quotidien (tant mental que physique) dévoué aux siens et aux tâches du quotidien. Comme pour nos artistes à succès et nos princesses de conte de fée, à force de se focaliser sur le résultat, de se concentrer sur l’objet du désir, on en oublierait presque le chemin qui va avec... et qui prend donc dans cette chrnonique le nom de quotidien. Avoir du « Me Time » (du temps pour soi) au quotidien ne faisait pas partie de nos rêves d’enfants, mais visiblement c’est un rêve de grand ! Possibles discussions: - Les hommes eux sont plus heureux s’ils sont mariés (plus aptes à gagner de l’argent, à être stable et vivraient plus longtemps - L’étude montre aussi que les femmes célibataires sans enfants seraient aussi susceptibles de vivre plus longtemps. - Pour les célibataires, la force du stigma / les injonctions culpabilisantes empêchent souvent de pouvoir véritablement s’épanouir en l’état Info : - Du déclaratif / corrélation - Professeur Paul Dolan (Professeur en sciences du comportement à LES / livre : « Happy Ever After »
- pause musicale 3
- Brigitte et nancy delhalle "mopets"
- irit et aurélia noca
- Théâtre Varia 78, rue du Sceptre, 1050 Bruxelles le Théâtre Varia fut inauguré le 23 septembre 1905 au 78 rue du Sceptre alors appelée « rue de la Couronne ». Malheureusement, située dans une rue excentrée et mal desservie par les transports en commun, elle n’allait pas connaître le succès escompté et le théâtre allait vivre une histoire quelque peu chaotique. Quelques tentatives d’exploitation eurent lieu par la suite, mais aucune ne fut durable. Le Varia devint une salle de quartier où de nombreux bals populaires eurent lieu jusqu’à ce que la seconde guerre mondiale donne le signal de sa désaffectation. Le Varia devint un garage avec débit d’essence à front de rue, atelier de réparation automobile, entrepôt appartenant à la société Louis De Walle qui le mit en location dans les années 80. Marcel Delval, Philippe Sireuil et Michel Dezoteux refondent le Théâtre Varia était né. Le nom était tout trouvé, il était inscrit sur la façade du bâtiment : V, A, R, I, A. La Communauté Française achète le bâtiment en 1983 et accepte le projet de rénovation. le Varia devient un véritable théâtre qui ouvre ses portes le 9 septembre 1988. Le Petit Varia situé au 154 rue Gray est transformé en connut son premier spectacle le 17 octobre 2000. Il fut acheté par la Communauté Française en janvier 2009, par la Ministre de la Culture, Madame Fadila Laanan. Le Théâtre Varia fêtait alors ses vingt ans. Aurélia Noca, responsable relation presse et communication, vient nous présenter en avant-première le programme de la saison prochaine qui sera disponible demain sur le site. Q1 : quelle est la spécificité du Varia ? Q2 : quel est votre public-cible ? Q3 : quelle est la particularité du programme de l’an prochain ? Q4 : théâtre, danse, mais encore ? Q5 : j’aime beaucoup votre bar, pouvez-vous nous en parler ? -
- la petite Sarah "chronique féminisme et judaisme"
- Bonjour à tous, Comme je suis une grande féministe, Brigitte m’a proposé de faire une chronique sur le féminisme et le judaïsme. Est-ce que c’est compatible ? Pour commencer, je me suis renseignée sur les grandes femmes juives de l’histoire. Je vais vous en citer quelques-unes : Hannah Szenes (on prononce Sénèche) Espionne dans l’armée britannique qui s’est battue pour l’existence d’une patrie juive Rosalind Franklin Qui a découvert la structure de l’ADN. Elle se l’était faite piquée par des hommes et récemment on a découvert que c’était elle qui était à l’origine de cette trouvaille révolutionnaire. Sarah Bernhardt La plus grande actrice de tous les temps, qui pendant la guerre franco-prussienne avait transformé le théâtre de l’Odéon en hôpital militaire Clara Zetkin C’est elle qui est à l’origine de la création de la Journée internationale des Femmes. La première journée de la femme a été célébrée le 19 mars 1911, et non le 8 mars. Retenez bien cette date, c’est mon anniversaire ! C’est Un signe Helena Rubinstein A l’origine de l’empire des cosmétiques. Pourquoi est-elle féministe ? Car prendre soins de sois en tant que femme à l’époque a été le début de l’émancipation de la femme. Alors Le féminisme c’est quoi ? Pour notre cher dictionnaire Larousse, le féminisme c’est : Un Mouvement militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société. Et ma définition du féminisme c’est : Un état d’esprit revendicateur qui ne se plie pas aux règles comme elles sont écrites mais qui cherche une explication et une égalité de toutes personnes masculines et féminines. Le judaïsme : Pour le dictionnaire Larousse c’est : L’Ensemble de la pensée religieuse et des institutions religieuses du peuple d’Israël. Et pour moi : C’est Un mélange de tradition, de chant et d’amour. Alors est ce que le judaïsme et le féminisme sont compatibles ? Pour en savoir plus sur le féminisme dans la Torah, j’ai interviewé Nehama Tawil. Elle m’a éclairée sur le rôle de la femme dans le judaïsme. Voilà ce que j’ai retenu de notre longue conversation : J’ai d’abord retenu une chose primordiale ; L’avis de la femme est aussi important que l’avis de l’homme dans la Torah. Par exemple Sarah, elle n’est pas d’accord avec son mari, elle a un argument avec lui, et Avraham va voire Dieu et il lui dit : « Sarah veut ça mais je ne suis pas d’accord avec elle », et qu’est-ce que Hashem dit : « Tishma Bekola ; tu écouteras sa voix à elle ». Pour ma bat-mitzva, j’ai étudié ma paracha qui est celle de Tazria. On y parle des femmes qui sont impures 3 semaines si elles accouchent d’une fille, et par contre si elles accouchent d’un garçon c’est seulement une semaine… Moi je trouve ça totalement injuste. Mais Nehama m’a expliqué que ces règles ne sont plus du tout d’actualité. Pourquoi ? Parce que le talmud qui interprète la Torah est sans cesse réécrit et adapté à notre époque. La femme a beaucoup plus de responsabilités que l’homme dans les mitzvot. 70 pour cent des mitzvots sont pour la femme. Peut-être parce que Dieu sait que la femme peut faire 1000 choses à la fois. Pour l’homme c’est un peu plus compliqué… Je rigole, ou pas… On dit dans le judaïsme que l’homme et la femme sont égaux. Mais on dit aussi qu’ils sont différents. Et qu’on doit accepter la différence de chacun. Et c’est là que je vais faire un parallèle avec mon idole Simone Veil : Voici la phrase qu’elle a dite et qui est en complet accord avec la Torah : « Ma revendication en tant que femme c’est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m’adapter au modèle masculin » Alors, Judaïsme et féminisme, pourquoi pas ? Mais il y a quand même un point sur lequel ça frotte un peu. Et ce point c’est la place primordiale que la femme doit donner à son foyer. Que la priorité de la femme soit ses enfants, ça ne me pose aucun problème, si je suis la priorité de ma mère ça me va tout à fait Mais là où ça me pose problème c’est que Si une femme décide qu’elle ne veut pas d’enfants, car elle veut une carrière, c’est contre la Torah. Alors pour conclure, je propose aux rabbins de réinterpréter cette partie de la Torah pour les femmes du 21ième siècle. Chronique de Sarah Grauwels sur le Judaïsme et le féminisme Bonjour à tous, Comme je suis une grande féministe, Brigitte m’a proposé de faire une chronique sur le féminisme et le judaïsme. Est-ce que c’est compatible ? Pour commencer, je me suis renseignée sur les grandes femmes juives de l’histoire. Je vais vous en citer quelques-unes : Hannah Szenes (on prononce Sénèche) Espionne dans l’armée britannique qui s’est battue pour l’existence d’une patrie juive Rosalind Franklin Qui a découvert la structure de l’ADN. Elle se l’était faite piquée par des hommes et récemment on a découvert que c’était elle qui était à l’origine de cette trouvaille révolutionnaire. Sarah Bernhardt La plus grande actrice de tous les temps, qui pendant la guerre franco-prussienne avait transformé le théâtre de l’Odéon en hôpital militaire Clara Zetkin C’est elle qui est à l’origine de la création de la Journée internationale des Femmes. La première journée de la femme a été célébrée le 19 mars 1911, et non le 8 mars. Retenez bien cette date, c’est mon anniversaire ! C’est Un signe Helena Rubinstein A l’origine de l’empire des cosmétiques. Pourquoi est-elle féministe ? Car prendre soins de sois en tant que femme à l’époque a été le début de l’émancipation de la femme. Alors Le féminisme c’est quoi ? Pour notre cher dictionnaire Larousse, le féminisme c’est : Un Mouvement militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société. Et ma définition du féminisme c’est : Un état d’esprit revendicateur qui ne se plie pas aux règles comme elles sont écrites mais qui cherche une explication et une égalité de toutes personnes masculines et féminines. Le judaïsme : Pour le dictionnaire Larousse c’est : L’Ensemble de la pensée religieuse et des institutions religieuses du peuple d’Israël. Et pour moi : C’est Un mélange de tradition, de chant et d’amour. Alors est ce que le judaïsme et le féminisme sont compatibles ? Pour en savoir plus sur le féminisme dans la Torah, j’ai interviewé Nehama Tawil. Elle m’a éclairée sur le rôle de la femme dans le judaïsme. Voilà ce que j’ai retenu de notre longue conversation : J’ai d’abord retenu une chose primordiale ; L’avis de la femme est aussi important que l’avis de l’homme dans la Torah. Par exemple Sarah, elle n’est pas d’accord avec son mari, elle a un argument avec lui, et Avraham va voire Dieu et il lui dit : « Sarah veut ça mais je ne suis pas d’accord avec elle », et qu’est-ce que Hashem dit : « Tishma Bekola ; tu écouteras sa voix à elle ». Pour ma bat-mitzva, j’ai étudié ma paracha qui est celle de Tazria. On y parle des femmes qui sont impures 3 semaines si elles accouchent d’une fille, et par contre si elles accouchent d’un garçon c’est seulement une semaine… Moi je trouve ça totalement injuste. Mais Nehama m’a expliqué que ces règles ne sont plus du tout d’actualité. Pourquoi ? Parce que le talmud qui interprète la Torah est sans cesse réécrit et adapté à notre époque. La femme a beaucoup plus de responsabilités que l’homme dans les mitzvot. 70 pour cent des mitzvots sont pour la femme. Peut-être parce que Dieu sait que la femme peut faire 1000 choses à la fois. Pour l’homme c’est un peu plus compliqué… Je rigole, ou pas… On dit dans le judaïsme que l’homme et la femme sont égaux. Mais on dit aussi qu’ils sont différents. Et qu’on doit accepter la différence de chacun. Et c’est là que je vais faire un parallèle avec mon idole Simone Veil : Voici la phrase qu’elle a dite et qui est en complet accord avec la Torah : « Ma revendication en tant que femme c’est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m’adapter au modèle masculin » Alors, Judaïsme et féminisme, pourquoi pas ? Mais il y a quand même un point sur lequel ça frotte un peu. Et ce point c’est la place primordiale que la femme doit donner à son foyer. Que la priorité de la femme soit ses enfants, ça ne me pose aucun problème, si je suis la priorité de ma mère ça me va tout à fait Mais là où ça me pose problème c’est que Si une femme décide qu’elle ne veut pas d’enfants, car elle veut une carrière, c’est contre la Torah. Alors pour conclure, je propose aux rabbins de réinterpréter cette partie de la Torah pour les femmes du 21ième siècle. Fin de la discussion Écrivez un message...
- pause musicale 4
- Brigitte et carla katz "california"
- C’est en sortant en 2017 de l’émission The Voice Belgique que Carla Katz, bruxelloise d’origine, fait la rencontre fortuite du duo de producteurs et interprètes Nome. Dès la fin du télé-crochet, ils ne perdent pas une seconde : Carla rentre en studio, s’essaie à l’écriture de textes et de mélodies et finalise très vite ses premières maquettes en anglais, sa langue de prédilection. De studios en rencontres, elle est approchée par plusieurs producteurs reconnus auxquels elle prête alors sa voix : Alex Germys (“The Way You Move”, 2018), Anser (“Fearless”, 2018), BLV (“Know Ya”, 2018) dans un premier temps, puis le très prometteur Boris Way (“Want You”, 2018) et enfin Mosimann (“Anymore”), son excoach dans le télé-crochet avec qui elle signe une nouvelle collaboration en début d’année. Vient alors le temps de des scènes : l’Ancienne Belgique avec Mosimann, les Francofolies de Spa avec Alex Germys et même la mythique scène de l’Olympia, en première partie des français Synapson avec BLV. Enfin, 2019 c’est également l’année où la jeune chanteuse de 21 ans prend son envol et dévoile son premier single, “California” : une chanson pop, un univers chaud, pétillant et solaire mis en image dans un clip réalisé par Guillaume Durand (Damso, Senamo, JeanJass, Tawsen).
- le tour de table de l'actu de chacun
- thanks to everybody & générique
- Merci à tous de nous avoir écouté, nous, on se retrouve mardi prochain même heure, en attendant, retrouvez notre podcast sur notre site Radiojudaica.be ainsi que nos lilicast sur notre page facebook. Et bien sûr, nous serons en rediffusion jeudi de 10h30 à midi.