ET SI PAS MAINTENANT, QUAND ? Ep05
- intro
- Sommaire : - Géraldine Kamps - sommaire Regards -Michel Gheude, vient nous présenter le premier numéro de la revue Ulenspiegel, numéro consacré entièrement à Israël. - La rubrique de Nicolas Zomerstajn - Frédérique Schillo - Rudy Reichstadt : l'opium des imbéciles - Jean De Brueker, secrétaire général du centre d'action laïque, pour les 50 ans de l'organisation - agenda CCLJ
- ITW GERALDINE - SOMMAIRE REGARDS OCTOBRE
- Bonsoir Géraldine, vous êtes la rédactrice en chef adjointe de Regards, Que trouvera-t-on au sommaire du Regards d’octobre ?
- Du côté des Du côté des orthodoxes, ce n’est pas du tout le même constat ?
- Qu’en est-il du diamant ?
- Ca, c’est donc pour la une de ce numéro, mais on retrouvera aussi dans ce Regards les rubriques habituelles ?
- Merci Géraldine, et tout cela arrivera dans vos boites dès mardi prochain !
- musique
- https://youtu.be/DpNTyiG678w
- MICHEL GHEUDE
- Michel Gheude, écrivain et animateur de cette émission de 2015 à 2018 qui vient nous présenter le premier numéro de la revue Ulenspiegel, numéro consacré entièrement à Israël.
- ITW NICOLAS ZOMERSTAJN
- C'est l'heure de la rubrique de Nicolas Zomerstajn, rédateur en chef de Regards
- Je vais vous parler de la série israélienne Les Shtisel, une famille à Jérusalem qui a eu beaucoup de succès. Je prolongerai de cette manière les propos de Frédérique Schillo sur les séries israéliennes et cela me permettra de maintenir le lien avec l’actualité politique israélienne puisque la série Shtisel porte sur la communauté juive ultra-orthodoxe d’Israël qui fut la cause principale de la chute du gouvernement Netanyahou en novembre 2018.
- De quoi nous parle cette série que vous avez tant appréciée ?
- La série Shtisel est centrée sur la relation compliquée d'un père, Shulem Shtisel, veuf et enseignant dans une école primaire et de son plus jeune fils Akiva Shtisel célibataire fin de la vingtaine, également enseignant dans cette école mais ayant un don et une passion pour le dessin et la peinture qu’il se sent obligé de taire, quitte à cacher ses créations parce que son père, Reb Shulem, est convaincu que cela va à l’encontre des valeurs de la Torah. Au-delà de cette relation compliquée, il s’agit surtout de raconter la vie d'une famille de Juifs ultra-orthodoxe de Jérusalem. Et l’exercice n’est pas facile. Il comporte de nombreux écueils dans lesquels ses scénaristes et réalisateurs ne tombent pas. La série Shtisel accomplit un tour de force en présentant ces Juifs ultra-orthodoxe comme des personnes ordinaires, tout en restant fidèle à la réalité dans la description de cette communauté et ses modes de vie archaïques En mettant l'accent sur les relations amoureuses de ses personnages principaux et leur poursuite du bonheur, la série réussit précisément à mieux saisir cette communauté. Même s’ils ont l’air plus normaux qu’ils nous paraissent, il n’est pas non plus question de les rendre pleinement sympathiques. Ainsi, il n'y a aucun personnage parfait, ni foncièrement mauvais d’ailleurs, à l’exception du détestable oncle Nokhum d’Anvers, un type cupide qui passe son temps à maudire les sionistes et les laïques.
- Pourtant, les personnages sont sensibles et attachants
- Ils le sont. A côté du veuf Shulem et de son fils, Akiva à la recherche de l'âme sœur, il y a la fille de Shulem, Giti, mère de cinq enfants, abandonnée par son époux, la grand-mère mère, Malka, octogénaire placée en maison de retraite où elle découvre les joies de la télévision (objet interdit chez les ultra-orthodoxes) à travers Soap opéra américain Top Modèles dont elle croit que c’est la vraie vie qui est proposée et non pas une fiction, ou encore Alisheva, une belle veuve tourmentée, autant de personnages de la comédie humaine. Car le petit monde de Shtisel, s'il ploie sous les traditions, concentre à lui seul toutes les passions et toutes les tragédies humaines. C’est ici qu’on touche la dimension universelle de Shtisel. Une question se pose : pourquoi tant de Juifs laïques comme moi ont été à ce point séduits par cette série alors qu’elle met en scène un univers religieux ultra-orthodoxe qui nous est profondément désagréable et qui constituent le plus souvent une source de préoccupations et de malaise ?
- Parce que cette série touche à des thèmes universels.
- Beaucoup de gens répondent que son succès auprès des Juifs non- religieux réside justement dans la dimension universelle des situations qu’elle décrit, et notamment la difficulté de vivre en accord avec ses sentiments. C’est vrai mais cela n’explique pas tout car trouver l’universalité dans une situation marquée par la particularité est le propre de la plupart des fictions. Si les thèmes de Shtisel comme les liens familiaux, la recherche de l’amour et la relation entre les vivants et les morts sont certes universels, son cadre, le quartier ultra-orthodoxe de Geula à Jérusalem, demeure mystérieux et même exotique pour nombre de Juifs non religieux. Et à cet égard, le souci de la justesse et de précision est permanent car il ne s’agit pas de sonner faux. Yonatan Indursky, l’un des créateurs de la série, ayant grandi dans une famille ultra-orthodoxe a fait appel à des mashgiakh (des superviseurs de casherout) pour s’assurer que tous les détails sont exacts. Les acteurs ont même dû soigner leurs gestuelles. Une des actrices, Neta Riskin a expliqué comment, en tant que juive israélienne laïque, elle a dû réapprendre à marcher pour pouvoir jouer à Giti. Elle devait marcher comme si elle essayait de se rendre quelque part le plus rapidement possible tout en restant invisible. Et puis il y a évidemment les langues qui jouent un rôle majeur dans l’attrait que nous pouvons avoir pour Shtisel. Les personnages plus âgés se parlent généralement en yiddish. Les plus jeunes personnages parlent principalement en hébreu. Mais un hébreu typiquement ultra- orthodoxe ashkénaze truffé d’expressions. Même si Shtisel n’élude pas la question du mépris que les ultra- orthodoxes nourrissent envers les Juifs laïques et les sionistes, cette série véhicule malgré tout l’idée que ces Juifs au mode de vie et aux croyances très éloignés des nôtres sont des gens presque comme nous. A cet égard, il n’est donc pas étonnant de découvrir que l’écrivain arabe israélien Sayed Keshouha a participé à l’écriture du scénario de Shtisel. Si vous n’avez pas encore vu cette série israélienne, il ne vous reste plus qu’à vous brancher sur Netflix pour regarder les deux premières saisons. Si en revanche, vous avez déjà tout vu, armez-vous de patience car il y aura une troisième saison sur laquelle les scénaristes sont en train de travailler depuis mai 2019.
- Merci Nicolas, Keren Ann, chanteuse néerlando-franco-israélienne, sera en concert ce samedi 5 octobre au 140 à Schaerbeek et à cette occasion, Universal offre un exemplaire de son dernier album, Bleue, au premier auditeur qui enverra un e-mail à l'adresse regards@cclj.be avec comme sujet : Keren Ann. On écoute un extrait : Bleu
- musique
- https://youtu.be/ruZFeJTZsd4
- ITW FREDERIQUE SCHILLO
- On écoutait Bleu, par Keren Ann et je rappelle le concours : la 1ere personne qui nous envoie un mail à regards@cclj.be, gagne un exemplaire de son dernier album. Au téléphone, nous avons Frédérique Schillo en direct de Jérusalem pour nous parler de l'actualité israélienne Bonsoir Frédérique, j'aimerais commencer par la disparition de Chirac, comment a-t-on réagi depuis Israël?
- Netanyahu, de son côté, est rattrapé par les affaires...
- Côté culture, parlons un peu du succès des séries israéliennes
- Le correspondant de Libération en Israël a publié il y a qques semaines, un article très documenté sur la tendance, après le succès de Schtisel, des séries se déroulant dans le milieu orthodoxe...
- Des séries qu'on ne manquera pas de suivre! Merci Frédérique et à la semaine prochaine. on écoute un peu de musique klezmer avec the klezmatics
- Musique
- https://youtu.be/WQOOk4FJ9As
- ITW RUDY REICHSTADT
- Rudy Reichstadt est français, diplômé de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, en 2007 il créé le site Conspiraty watch, qu'on peut définir comme un Observatoire du conspirationnisme et des théories du complot et il vient de publier un livre aux éditions Grasset : l'opium des imbéciles. Il sera également au CCLJ le Lundi 16 Décembre 2019 pour nous présenter son livre et pour un débat qui suivra. Bonsoir Rudy Reichstadt Qui sont les "imbéciles" dont vous parlez?
- Comment se créé une théorie du complot? Vous parlez de 4 éléments nécessaires
- On retrouve souvent les mêmes complots, historiques, le protocole des sages de Sion, la rumeur d'Orléans, le 11/09, mais comment se portent les complots récents, je pense à la défense de Medhi Nemmouche , aux slogans anti-macron des Gilets Jaunes, à l'incendie de Notre-Dame,...
- Plus c’est gros , plus ça passe? Ou y a t il des complots raffinés?
- Est-ce que finalement, vous n'avez pas l’impression, par votre site Conspiracy Watch, par vos interventions médias, par votre livre, de ne prêcher des convertis? Ou alors, un danger de réveiller certaines interrogations chez des personnes ne s'étant jamais posé des questions sur le sujet...
- Un nom que l'on retrouve souvent dans votre livre, est celui de Thierry Meyssan, qui est il?
- Les complots ont la vie dure, on le voit, il en reste toujours qque chose?
- Un grand merci pour cette interview et on vous retrouve le 16 décembre au CCLJ!
- MUSIQUE
- https://youtu.be/PXZZNK3XrbM
- ITV JEAN DE BRUEKER
- Le centre d'action laïque a 50 ans, et pour nous en parler, Nicolas Zomerstajn reçoit son secrétaire général , Jean De Brueker
- conclusion
- l'agenda du CCLJ - Guy Haarscher : Marx est-il vraiment mort ? Jeudi 10 octobre 2019 à 20:00 - Vendredi 11 octobre 2019 à 20:00 Réflexion et débat autour du film Desobedience avec Rachel Weisz et Rachel McAdams, film qui se déroule dans le milieu orthodoxe - Dimanche 13 octobre 2019 à 17:00 Concert Violon - Harpe au thème de Musiques juives, musiques de films - Olivier Weber: Dictionnaire amoureux de Joseph Kessel - Mercredi 16 octobre 2019 à 20:00 Olivier Weber est écrivain et grand reporter, il a obtenu le prix Albert Londres, parmi bien d'autres prix prestigieux. Il nous livre donc un dictionnaire amoureux de cet écrivain surnommé "le lion" présentation suivie d'une dédicace - le Vendredi 18 octobre 2019 à 18:30, ce sera la fête de Souccot.-, animée par Benjamin Beeckmans - Lundi 16 Décembre 2019 , on en parlait avec lui, ce sera Rudy Reichstadt pour la présentation de son livre suivi d'un débat Réservation et renseignements : info@cclj.be - 02 543 01 01
- GENERIQUE DE FIN